Moussa Tamadartaza, du Front des forces socialistes (FFS), a été élu, dimanche, président de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) de Tizi Ouzou à l'unanimité des élus présents, soit 31 sur les 47 que compte cette Assemblée. Unique candidat au perchoir, M. Tamadartaza, élu FFS, a eu les faveurs des suffrages exprimés par les élus de son parti, ceux du Front de libération nationale (FLN) et ceux du Rassemblement national démocratique (RND) qui, bien avant l'entame de l'opération du vote à bulletins secrets, ont exprimé leur soutien au nouveau P/APW. Pour leur part, les 16 élus du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) ont boycotté la cérémonie d'installation comme il fallait s'y attendre. Le nouveau président a été élu avec une majorité écrasante, soit 100% des suffrages exprimés, Durant l'opération du vote, une déclaration du groupe RCD à l'APW de Tizi Ouzou a été remise à la presse locale. Un document à travers lequel, les élus de ce parti reviennent sur les raisons de leur boycott de cette cérémonie d'installation du nouveau P/APW, élus sur la liste du plus vieux parti d'oposition, le FFS de Hocine Aït- Ahmed. Conviés à prendre part à l'élection au poste de président de l'APW de Tizi Ouzou, les élus du RCD, prenant acte de la stratégie du pouvoir consistant à étouffer économiquement et politiquement la région, s'indignent de «la coalition exprimée par un protocole rendu public de trois formations assujetties au régime dont le seul objectif est d'écarter le RCD, la seule force politique qui résiste encore, afin de normaliser notre région restée rebelle», lit-on à travers le document du RCD. La fraude organisée, le fichier électoral sciemment confus et le vote orienté des corps constitués, entre autres, sont des éléments édifiants de cette machination, déplorent les élus RCD. «A cette mascarade d'installation, nous refusons, pour la symbolique, d'y participer, mais nous siégerons à l'APW pour dénoncer chaque fois, sans ménagement, ceux qui sont missionnés pour asservir la Kabylie qui résiste», concluent les rédacteurs du document, pour qui le vote APW a été trituré pour gratifier «ceux qui ont gentillement participé aux législatives passées».