Deux cent cinquante (250) logements ont été attribués dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire au niveau du bidonville de Chaïba, dans la localité de Sidi Amar, une dizaine de kilomètres à l'est du chef-lieu de la wilaya d'Annaba. Un heureux événement pour les centaines de familles, qui ont passé une grande partie de leur vie dans ces taudis et qui ont déménagé dans des logements flambant neufs, équipés de toutes les commodités et mis gracieusement à leur disposition par l'Etat. Les autorités locales avaient instruit les services de l'Opgi chargés du relogement de ces familles d'exiger des bénéficiaires la remise d'un PV, dument signé par les services de l'urbanisme et de l'APC, de démolition effective de la baraque avant l'opération recasement. Ce qui fut fait, les familles concernées étant heureuses de voir enfin détruits ces taudis synonymes de leur misère passée. Mais voilà, d'autres sont venus juste après le déménagement et ont entrepris la reconstruction de ces baraques sur le même site et ce, au vu et au su de tous, sans que personne, ni l'APC, ni la police de l'urbanisme et de la protection de l'environnement et encore moins les citoyens habitant à proximité, ne dénonce cette situation qui ne peut être que préjudiciable pour tous. Informé, le chef de daïra d'El Hadjar, dont dépend administrativement la localité, a donné instruction pour la démolition de ces nouvelles baraques. Mais dès que les engins ont quitté les lieux, les nouveaux venus ont, encore une fois, commencé à reconstruire sur les mêmes lieux. On joue au chat et à la souris et, à ce train-là, visiblement les premiers gagneront et les baraques seront reconstruites et les occupants reviendront, dans quelques temps, pour exiger des logements en barrant les routes et en provoquant des émeutes. La solution définitive à ce problème serait de clôturer le site, recruter un gardien et affecter l'assiette foncière à un projet de sorte à préserver l'espace de toute autre intrusion.