De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi
La saison froide égrène ses affections, grippe, rhume et bronchite se sont propagés. Elles sont loin de constituer des épidémies mais les officines et les cabinets ne désemplissent pas. Les prescriptions médicales se suivent et l'automédication s'improvise parfois pour la plupart des sujets atteints. Le corps se fragilise en passant du chaud au froid. Il se plie aux pathologies d'hiver sous toutes leurs formes, exposent les épidémiologistes. Apparaissant en cette saison, ces maladies générées par le froid sont d'origine bactérienne et virale. La corporation en énumère plusieurs, dont la grippe, le rhume, la bronchite, l'otite. Elles n'épargnent personne. A la grande satisfaction des pharmacies qui ne désemplissent pas en cette période de grand gel. Quelques molécules y sont sollicitées sans avis médical : gouttes nasales, sirops antitussifs, paracétamol pour faire baisser la fièvre et neutraliser les courbatures. Chaque sujet s'approprie la thérapeutique dont il est convaincu de l'efficacité avec «le coup de grâce des laboratoires», qui sortent leurs griffes en pareille période pour multiplier leurs propositions de médicaments au corps médical. Se concentrant sur les voies respiratoires (à l'exception de la gastroentérite, qui touche les intestins), ces affections sont loin d'être de simples infections passagères. A titre d'exemple, un simple rhume -maladie par excellence de l'hiver- comme la prénomment les spécialistes, peut s'aggraver en l'absence de soins adéquats. Les personnes en souffrent à chaque saison hivernale. Sans omettre les autres types de maladie propres à la saison. Les enfants multiplient les visites chez les pédiatres. «Une toux associée à une angine reste la gêne fréquente chez ces sujets», souligne un médecin, prévenant qu'«il ne faut pas prendre à la légère une simple atteinte de la gorge qui pourrait prendre des proportions inquiétantes et affecter les voies respiratoires inférieures. Il ne faut pas non plus administrer à son enfant un antibiotique sans en être sûr de l'utilité, ce qui pourrait le rendre résistant à la longue». Par ailleurs, aussi banal soit-il, un rhume engendre des infections dangereuses. Et c'est la hantise de la corporation médicale devant une surinfection. A titre d'exemple. «un rhume non traité peut se transformer en sinusite, en pharyngite et même en grippe», avertissent-ils, et «cela nécessite souvent la consultation d'un médecin». Il arrive que le patient, notamment le sujet âgé, fasse l'impasse sur ce conseil, pourtant étape essentielle avant de conclure s'il s'agit d'un mal à caractère bactérien ou viral. Les personnes vulnérables, notamment les malades chroniques, doivent être en éveil pour échapper au virus. C'est pourquoi le praticien préconise un vaccin antigrippal avant la propagation des germes et ce pour épargner diverses complications. Si les températures froides favorisent le développement des germes d'hiver, il faut prévenir le mal par des campagnes de sensibilisation et de prévention, en commençant par les crèches et les établissements scolaires pour une hygiène exemplaire, selon les gestionnaires de la santé locale. «Le toucher est le principal vecteur de transmission. Aussi faut-il recommander aux enfants de se laver les mains souvent», insiste-t-on. De surcroît il est recommandé de renforcer son système immunitaire par la consommation des fruits et légumes. En clair la prévention est associée à de multiples recommandations non exhaustives. Se couvrir contre le froid demeure le premier antidote avant de se livrer aux jeux des médicaments qui doivent, par-dessus tout, répondre à des prescriptions médicales.