De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi
Les maux de l'hiver ne sont pas prêts à nous quitter, quand bien même le climat, adouci différemment à travers le monde en raison du réchauffement climatique, tenterait de les « dissimuler ».Chez nous, les centres de soin ne désemplissent pas. Un simple rhume mal pris en charge peut se transformer parfois en une affection aux complications irréversibles. Les médecins spécialistes et les pharmaciens ont été très sollicités durant ces deux derniers mois .Et pour cause, le froid, « lieu de prédilection des germes » sévit, quoique l'on soit loin des hivers rudes des lustres précédents, engendrant autant de complications aux personnes vulnérables, c'est-à-dire les personnes âgées, les malades chroniques et les petits enfants. Le rhume aura tenu le haut du pavé avec plusieurs cas enregistrés au niveau des structures de soins. Sans oublier les angines et autres bronchiolites qui rendent le quotidien difficile aux petits, mettant les parents dans une situation d'appréhension et de stress maximal. «Cela fait plus d'un mois que mon enfant est traité contre cette affection et le résultat tarde à venir. Même les corticoïdes n'ont pas donné l'effet escompté» nous confie une dame alarmée. Ce n'est qu'un cas parmi plusieurs de cette pathologie qui sévit en pareille période où le froid est le générateur prédominant parmi d'autres facteurs. Les pédiatres n'ont pas chômé ces derniers temps d'ailleurs, tout comme les pharmaciens. Craignant une éventuelle complication pour leurs enfants, les parents n'hésitent pas à se ruer vers ces spécialistes pour une prise en charge à temps de leurs bambins. Les fréquentations collectives, au niveau des crèches surtout, favorisent la propagation de la contamination, a –t- on soutenu du côté médical. C'est pourquoi une mise en quarantaine des enfants affectés est souhaitable, voire obligatoire pour éviter une sorte d'épidémie. Les maladies de l'hiver reviennent chaque année avec la même intensité. Pourtant, selon des spécialistes et scientifiques, il est possible de prévenir la plupart des infections bien avant l'installation du froid. Aussi prônent- ils une série de mesures préventives (hygiène de vie) dont l'alimentation , pour mieux résister aux maladies lors de cette saison, et la précaution de se doter d'une bonne défense immunitaire pour faire face à une éventuelle contamination ; «ce qui amène à un temps de guérison plus ou moins court». De plus, ils insistent sur des remèdes à prendre en début d'automne, tels que des produits stimulant les défenses immunitaires. Par ailleurs, qui dit maladie de l'hiver évoque notamment la grippe et ses dangers. D'origine virale, cette pathologie semble se manifester timidement, contrairement aux autres maux hivernaux. Toutefois, si l'épidémie ne s'est pas répandue, la vigilance demeure prépondérante. «Il ne faut surtout pas la banaliser en raison de ses complications aux conséquences parfois mortelles» alerte la corporation médicale. Le premier geste à effectuer reste la vaccination bien avant l'installation du virus. C'est généralement au mois d'octobre que le vaccin devrait être injecté. Les personnes fragiles sont appelées à répondre à cette opération au risque de demeurer clouées au lit en cas d'atteinte. Quant aux autres catégories de personnes, les pharmaciens prodiguent les premiers secours en proposant du «paracétamol pour faire baisser la fièvre et de la vitamine C pour lutter contre la fatigue», témoigne un pharmacien ajoutant qu'un décongestionnant nasal est souvent nécessaire, outre une solution pour toux sèche. Ainsi, la prescription d'un antibiotique n'est pas nécessaire, elle peut même s'avérer oiseuse en cas de grippe, sauf s'il s'agit de surinfection bactérienne. «En somme, c'est le médecin qui décide» précise t- on auprès des officines. En dépit de ces éclaircissements sur la grippe, des personnes prennent des antibiotiques sans avis médical alors que ce traitement demeure sans résultat. «Au contraire, on est fragilisé en prenant davantage d'antibiotiques» avertit un pneumo-phtisiologue. En somme, la fréquence de la grippe n'a pas livré ses secrets cet hiver mais la sensibilisation et la prévention ne doivent pas s'éclipser à la faveur des rares cas épars enregistrés.