Photo : S. Zoheir Par Sihem Ammour Plusieurs rencontres culturelles, des expositions artisanales et des dégustations de mets traditionnels étaient au menu de la célébration du Nouvel An amazigh, Yennayer, dont la célébration officielle s'est déroulée cette année à Timimoun, mais également au niveau de la capitale et d'autres wilayas du pays. Initiée par le Haut Commissariat à l'Amazighité (HCA), avec la participation de chercheurs et de spécialistes de la culture amazighe, la célébration à Timimoun a débuté, jeudi passé, par des représentations folkloriques à travers les principales artères de la ville. La célébration de Yennayer, qui vise à promouvoir le patrimoine culturel amazighe ancestral, à valoriser la diversité culturelle amazighe à travers le pays, et à conforter la jonction entre les générations, a donné lieu aussi à une conférence sur l'histoire du patrimoine amazigh et les voies de préservation de la culture Zénète dans le Gourara. La rencontre, animée par des anthropologues et linguistes des universités de Tizi Ouzou et d'Adrar, a été ponctuée par une table ronde sur Yennayer et les voies susceptibles de permettre la promotion de cette manifestation culturelle en Journée nationale. Au programme de la célébration de Yennayer, qui s'est déroulée durant trois journées consécutives, figure une série de communications sur le thème, ainsi que des représentations folkloriques et des soirées artistiques et une exposition d'articles d'artisanat traditionnel valorisant le patrimoine culturel amazigh. Cette exposition a été mise sur pied au centre culturel de Timimoun, avec la participation d'artisans venus de différentes wilayas du pays. Par ailleurs, plusieurs activités mettant à l'honneur le patrimoine culturel algérien se sont également déroulé à Oran dans le cadre de la célébration du Nouvel An amazigh, Yennayer, à l'initiative de l'association locale Numidya. Une exposition de produits d'artisanat tels les bijoux, la poterie, les robes traditionnelles, la peinture et autres articles à base d'alfa a donné le ton à cette manifestation qui s'est déroulée depuis jeudi, durant trois jours, à la médiathèque municipale et en milieu de jeunes. Ainsi, une vingtaine d'associations activant dans différentes wilayas du pays participent à ce rendez-vous annuel reflétant toute la richesse et la diversité du patrimoine matériel et immatériel national. Des conférences et des sorties sur les sites historiques de la capitale de l'Ouest ont également été programmées dans le cadre de cet événement marqué aussi par la traditionnelle «fête du couscous» offert aux visiteurs. A propos de l'origine du calendrier amazigh, les historiens indiquent qu'il s'agit d'un calendrier agraire remontant à 950 ans av. J.C., date à laquelle, selon les pistes de recherche dominantes, le roi berbère Chachnaq a vaincu le Pharaon d'Egypte. L'association «Numidya» affirme, quant à elle, que les racines de la tradition Yennayer s'étendent, contrairement aux idées reçues, à l'ensemble des pays de l'Afrique du Nord, dont l'Algérie où la région de l'Ouest est connue parmi les plus anciennes à observer cette célébration. Dans la wilaya de Skikda, des mets et pâtisseries traditionnelles ont été présentés aux visiteurs lors d'une exposition organisée, jeudi, au centre culturel Aïssat-Idir de Skikda par la direction de la Culture dans le cadre de la célébration du Nouvel An amazigh. Quant à la wilaya de Biskra, plus précisément à l'oasis de Maourou les festivités on débuté samedi avec une visite guidée vers les ksours de l'oasis de Maourou, sur l'oued Abdi, puis vers la zaouïa du cheikh Mohamed-Sadek Ben-Ramdhane. Une exposition de poteries, d'habillement traditionnel et d'anciens outils agricoles, dont l'araire en bois et les cordages en fibres de palmes, s'est déroulée dans l'un des ksours de Maourou où les femmes de cette oasis ont étalé leur savoir-faire culinaire dans un stand consacré aux mets du terroir dont les fameux Ichermene, r'fis et laghraïf. De plus un concert en plein air a été animé par la troupe folklorique «Star du patrimoine auréssien» de Batna dans le cadre de cette manifestation organisée conjointement par «l'Association du tourisme de Djemora», la direction de la Culture et les associations «Ibdaa El Maraâ», «Tourath Ouled Ziane» et «El Nakaa».