De notre envoyé spécial à Oum El Bouaghi Ziad Abdelhadi
La wilaya d'Oum El Bouaghi est en proie à un déficit pluviométrique depuis plusieurs années. C'est aussi une région où les ressources en eau sont rares. Une situation de crise en la matière et à laquelle le ministère des Ressources en Eau va tenter de trouver des solutions. Dans cette perspective il a opté pour des solutions globales. Celles déjà mises en œuvre sur le terrain ont fait l'objet d'une visite d'inspection sur site, jeudi dernier, par Hocine Necib ministre des Ressources en Eau. Ce dernier qui était accompagné d'un nombre important de ses proches collaborateurs a pu, en effet, s'enquérir de l'état d'avancement des chantiers inscrit au programme de sa virée dans cette wilaya. Après avoir entendu les explications d'usage transcrit sur des tableaux, Necib a tenu à rappeler, à ses interlocuteurs et non moins premiers responsables des projets de réalisation de station d'épuration (step), de l'importance du respect des délais des travaux car pour le ministre «il va de la santé publique et de la protection de l'environnement dans la wilaya)», a-t-il lancé. C'est pourquoi le ministre n'a pas caché sa colère devant le retard des travaux de la future «Step»d'Aïn Beïda. Celle-ci accuse, en effet, un retard estimé à près de 20 mois. Du coup Necib a exigé du groupement d'entreprises, Algéro-Belge, Keppel, de rattraper le retard de la sorte à ce que la durée d'installation des équipements ne dépasse pas les trois mois. Rappelons au passage que le projet de la Step d'Aïn Beida a été inscrit en 2007 pour un montant de 2,83 milliards de dinars. Cette station est destinée à préserver, contre les risques de pollution, les terres agricoles situées en aval et à y irriguer par les eaux recyclées 100 hectares. Le ministre a également inspecté, à Aïn M'lila (80 000 habitants), le chantier de réalisation d'une station similaire pour un coût prévisionnel de 1,95 milliard de dinars et ayant une capacité de traitement de 16 824 m3 /jour, avant de visiter une retenue de 450 m3 destinée à l'irrigation agricole de la plaine d'Atatfa dans la commune d' Ouled Hamla. Dans la commune de Harmelia, M. Necib s'est rendu sur le chantier de la station de pompage vers les deux barrages de Koudiet Lemdouar (wilaya de Batna) et Ouarkisse (au Sud de la wilaya d'Oum El Bouaghi) des eaux transférées du Grand barrage de Béni Haroun de Mila. La réalisation de cette station, prévue en 36 mois, mobilise une enveloppe de 42,193 milliards de dinars. Sur place, le ministre a reçu des explications sur l'impact de cette vaste opération de transfert d'eau d'envergure régionale devant, entre autre, assurer une alimentation en eau H24 des populations des principales villes des wilayas de Batna, d'Oum El Bouaghi et de Khenchela. M. Necib a aussi visité le barrage d'Ouarkisse, dans la commune d'Aïn Fakroun, dont les travaux ont été parachevés pour un coût de 4,12 milliards de dinars. D'une capacité de 65 millions de mètres cubes, cet ouvrage est appelé à renforcer l'approvisionnement en eau potable des villes de la wilaya et à irriguer 17 000 hectares de la plaine de Chémora dans la wilaya voisine de Batna. Le ministre a clôturé sa visite en inspectant le périmètre de Ksar Sbihi, irrigué à partir du barrage Foum El Khenga de la wilaya de Souk Ahras. Ce périmètre irrigué peut être étendu à 3 000 hectares de sorte à en constituer un «potager» pour toute la wilaya et la région, a signalé, pour sa part, le directeur de wilaya de l'hydraulique. Rappelons enfin que le ministre a tenu à rappeler aux responsables locaux, charger des secteurs de l'hydraulique et de l'environnement, qu'il va falloir vite éradiquer les fosses sceptiques dans leur wilaya car «le nombre actuel est des plus inquiétant», a-t-il averti.