Le lancement du projet sur lequel travaille l'association Sonatrach-BP-Statoil à In Amenas remonte à 2011. C'est en mai de cette année que les trois parties ont signé l'accord avec le japonais JGC pour un contrat de 213 millions de dollars pour l'optimisation de la production des gisements gaziers de In Amenas. Ce contrat porte, notamment, sur la construction d'un centre de compression des gisements gaziers d'In Amenas. Le partenaire japonais, en vertu de cet accord, devrait finaliser le compresseur en août 2013. C'est ce qui explique la présence japonaise sur ce site gazier. A titre indicatif, le contrat de type EPC consiste en la construction de deux trains de compression, d'une capacité de 29,7 millions de mètres cubes de gaz par jour, et d'équipements auxiliaires. L'installation doit contribuer à maintenir le plateau contractuel de production de 9 milliards de mètres cubes par an et de 24 000 barils par jour decondensat et 24 000 barils par jour de GPL jusqu'en 2018, selon les termes du contrat. Cette usine de traitement du gaz est au centre de quatre gisements (Tiguentourine, Hassi Farida, Hassi Ouan Abecheu et Ouan Taredert), reliés par trois gazoducs de 110 kilomètres. Sur place, le groupe japonais compte près de 200 algériens, un grand nombre de philippins et une dizaine de travailleurs nippons. Lors de l'attaque terroriste, le vice-président de JGC et une dizaine d'autres de ses compatriotes étaient sur place. L'entreprise, dont le siège central se trouve à Alger, n'a pas de nouvelle du vice-président depuis mercredi matin, alors qu'un autre expatrié a réussi à s'enfuir hier. Il est utile de souligner que JGC travaille sur d'autres projets en Algérie. Des projets qui portent dans l'ensemble sur la réalisation d'équipements au profit de Sonatrach et de ses associés. C'est le cas, à titre illustratif, du projet Gassi Touil. C'est en juin 2009 que le groupe Sonatrach a signé un contrat EPC d'une valeur de 1,5 milliard de dollars avec JGC, pour réaliser le projet. L'accord porte sur la mise en œuvre de l'engineering et de la construction des installations destinées à traiter le gaz issu des gisements du champ de Gassi Touil. Le contrat, dont le délai est de 42 mois (date de réception prévue décembre 2012), prévoit également la mise en place des installations nécessaires au projet, un réseau de collecte de 54 puits sur les sept champs de gaz concentrés, des lignes d'évacuation des produits et des infrastructures de support. Autre exemple, la construction et la mise en place des infrastructures nécessaires pour l'exploitation du gisement de Bir Sebaa, à Touggourt. Il s'agit, la aussi, de la réalisation des installations de traitement de pétrole d'une capacité de 20 000 barils par jour, de deux pipelines destinés à l'acheminement du brut vers Haoud El Hamra et du gaz vers Hassi Messaoud, ainsi que d'une base industrielle sur le champ de Bir Seba. Et ce pour un montant de 451 millions de dollars.