Photo : Fouad S. L'association Sonatrach-BP-Statoil a signé jeudi à Alger un contrat de 213 millions de dollars avec le groupe JGC (Japan Gas Corp) pour optimiser la production des gisements gaziers de In Amenas, situés au sud-est de l'Algérie. Ce contrat porte notamment, sur la construction d'un centre de compression du gisement Tiguentourine (In Amenas), entré en production en décembre 2006. Il comprend en substance la construction de deux lignes de compression d'une capacité de 29,7 millions m3 par jour, installés en amont de l'usine de traitement de gaz, opérationnelle aussi depuis 2006. Ce projet de classe mondiale s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan de développement des champs gaziers de cette région exploités en association avec la compagnie britannique British Petroleum et la norvégienne Statoil à travers un contrat de partage de production, dont Sonatrach n'a pas divulgué les parts de chaque partenaire. Il a pour objectif de maintenir le niveau contractuel de production entre les trois partenaires à 9 milliards m3 par an jusqu'au en 2018, selon les précisions des partenaires. Le nouveau centre de compression "devrait maintenir la production gazière à 22 millions de tonnes par jour", selon le PDG de Sonatrach, M. Norredine Cherouati, présent à cette signature. Le contrat de "boosting de production devrait aider à optimiser les gisements en production de In Amenas, dont la production est en déclin", a déclaré Kamel Eddine Chikhi, directeur central des associations au niveau du groupe Sonatrach. "Le boosting (compression) est une technique servant à rehausser le niveau de pression dans les gisements en leur permettant de maintenir le même plateau de production", a-t-il expliqué. Le projet prévoit aussi de faire produire trois nouveaux gisements satellites à savoir Hassi Farida, Hassi Abecheu et Ouan Taredert, a-t-il ajouté. Les travaux devraient commencer hier alors que la réception complète du projet est prévue en août 2013. Le contrat fait suite à un appel d'offres lancé en mars 2010, pour lequel 11 compagnies avaient pris part. M. Chikhi a par ailleurs précisé que 30% du montant du projet qui seront versés à la société japonaise, au titre de cette réalisation, seront payés en dinar algérien. De son côté, M. Reda Rezzoug, responsable à Statoil, a indiqué que la conclusion de ce contrat "est un engagement irrévocable de Statoil à continuer ses investissements énergétiques en Algérie et à y apporter son expertise". Les investissements du groupe norvégien en Algérie ont atteint 3 milliards DA, selon les chiffres fournis par ce responsable. L'essentiel de la production gazière algérienne est tirée des gisements de Hassi R'mel suivis de ceux de In Salah et In Amenas. Pour 2011, cette production devrait se situer au même niveau que celle de 2010 à près de 66 milliards m3, selon le PDG de Sonatrach. L'objectif des 86 milliards m3 déjà annoncé par le groupe devrait intervenir à l'horizon 2014, prévoit M. Cherouati. Cette date avait été déjà donnée par les analystes comme l'année du début de la reprise des prix de gaz, actuellement en déprime.