De notre envoyé spécial à Aïn Defla Salah Benreguia
Toutes les communes du pays seront dotées de cartes de protection contre les inondations. Les risques d'inondations étant nombreux en Algérie, les pouvoirs publics comptent ainsi mettre en place un système d'alerte contre ces submersions. C'est ce qu'a indiqué, lundi dernier, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, lors d'une visite d'inspection effectuée à la wilaya d'Aïn Defla. M. Necib a expliqué, lors d'un point de presse, que ce type de système, qui est en train d'être développé par l'Agence nationale des ressources hydriques (Anrh) relevant de son département ministériel et l'agence spatiale algérienne (Asal) sera généralisé à toutes les wilayas, mais il touchera, en premier lieu, «celles concernées par le phénomène des inondations». Le ministre a ajouté que «chaque commune aura sa cartographie précise qui constituera une sorte de feuille de route à caractère préventif». D'ailleurs, la wilaya d'Aïn Defla sera, dans une année, dotée d'une cartographie des inondations par commune, basée sur des images satellitaires. Dans le même sillage, il est utile de rappeler que ces cartographies permettront aux collectivités locales de mobiliser avec précision les moyens nécessaires et de prendre les décisions les plus adéquates concernant la prévention contre les risques d'inondation. Au niveau du gouvernement, une commission interministérielle a été mise en œuvre afin d'identifier les villes inondables. Et face à ces «quelques précipitations» ayant tout simplement touché diverses régions (des routes inondées, des habitations et des ponts qui s'écroulaient…), ladite commission a déjà recommandé l'installation d'unités d'intervention rapide, destinées à l'élimination de tous les points noirs empêchant l'écoulement des eaux de pluie. Au niveau du ministère des Ressources en eau, on annonce même qu'une enveloppe de 300 milliards de dinars sera dégagée par l'Etat pour lutter et prévenir les inondations dans les villes et les zones à risque. Concernant, la visite de lundi dernier, le ministre a également fait savoir que cette wilaya, à vocation agricole, sera dans un proche avenir, alimentée à partir du barrage de Kef Eddir, actuellement en construction dans la wilaya de Tipasa. Au sujet de l'assainissement, le premier responsable du secteur de l'hydraulique, a indiqué que ladite wilaya «accuse un certain retard dans ce domaine dans la mesure où elle ne dispose que d'une station d'épuration». Et de faire état de l'existence d'un projet qui démarrera à Khémis-Miliana. Par ailleurs, le représentant du gouvernement a visité la station de pompage de Herraza, située dans la commune de Djellida. Une station qui irrigue le périmètre agricole du Haut-Cheliff de 5 000 hectares.