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Pour la valorisation de l'apport d'Ahmed Rédha Houhou à la littérature algérienne L'auteur est considéré comme un des pères fondateurs du roman algérien
Les participants à la deuxième édition du colloque international consacré à l'écrivain martyr, Ahmed Rédha Houhou, à Constantine, ont appelé à baptiser le Théâtre régional (TRC) de la ville, au nom de ce grand écrivain, considéré par les spécialistes comme le père fondateur du roman algérien de langue arabe. Les universitaires et hommes de lettres ont également recommandé d'œuvrer à institutionnaliser l'événement au nom d'Ahmed Redha Houhou avec la désignation de son organisation officielle, la constitution d'un jury pour avaliser l'aspect scientifique du séminaire ainsi que l'édition des travaux du colloque, rapporte l'APS. Considérant le parcours et la vie d'Ahmed Redha Houhou insuffisamment connus par rapport à sa place dans l'histoire de la littérature algérienne. De même, les participants ont invité les institutions en charge de la recherche dans le domaine du patrimoine littéraire, à lui consacrer des travaux portant sur tous les aspects de l'œuvre. Durant trois jours, le colloque animé par des universitaires et chercheurs de plus d'une dizaine de wilayas, ainsi que des hommes de lettres venus du Maroc, de Tunisie et de Jordanie se sont relayés à la tribune pour parler de l'œuvre d'Ahmed Rédha Houhou. Ainsi, son œuvre fondamentale, son roman en langue arabe édité en 1947, Ghadat oum el qora, (La Belle de la Mecque) a été «l'acte de naissance de la littérature algérienne de langue arabe», en passant par l'apport de l'écrivain à l'art dramatique, notamment les adaptations des pièces théâtrales françaises en arabe. La deuxième journée des travaux du 2e Colloque international Ahmed Rédha Houhou, a donné lieu mercredi passé, à une communication remarquée de Driss Allouch, écrivain et journaliste de la ville marocaine d'Assila qui a appelé, dans sa conférence intitulée «Rédha Houhou, le créateur, l'homme et le révolutionnaire, à rassembler l'ensemble des écrits de cet auteur qui a excellé aussi bien dans le journalisme, que dans la nouvelle, le théâtre et d'autres genres littéraires», souligne l'APS. L'intervenant marocain, rejoignant le point de vue de l'écrivain algérien Wacini Laredj, a mit en exergue le fait que Rédha Houhou a apporté du neuf dans la littérature algérienne, de même qu'il a eu une influence immédiate dans le Maghreb arabe, ainsi qu'en Arabie saoudite, au Hidjaz, dans le Golfe arabe, où il a passé une partie de sa jeunesse. Pour rappel, plusieurs rencontres et colloques ont été consacrés à Rédha Houhou, ces dernières années afin de faire sortir son œuvre de l'ombre et la faire découvrir au grand public. Le défi est que son riche parcours, ses écrits éclectiques, et ses prises de position ne soient plus cloîtrés dans certains cercles arabophones élitistes. De même, en plus de sa facette d'écrivain et surtout d'auteur de théâtre, les chercheurs œuvrent également à faire connaître son combat par la plume pour la cause algérienne, un militantisme patriotique qu'il a payé de sa vie, victime de la hargne du colonialisme français. S. A. /APS