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«Il ne s'agit pas de remettre en cause la réforme» Lançant hier l'évaluation d'une partie du travail fait par son prédécesseur, le ministre de l'Education affirme:
Photo : Riad Par Karima Mokrani Le ministre de l'Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed, ne compte pas abandonner la réforme du système éducatif, mise en chantier par son prédécesseur, Boubekeur Benbouzid, en 2003. Absolument pas. «Il ne s'agit pas de remettre en cause la réforme mise en œuvre en 2003» a-t-il déclaré, hier à Alger, à l'ouverture des travaux de la conférence nationale des directeurs de l'éducation des wilayas, portant justement sur l'évaluation de cette réforme. Un travail d'évaluation annoncé au lendemain de sa désignation à la tête de ce département hautement stratégique. Pour le ministre, «il n'est pas question de toucher aux fondements et aux principes qui régissent cette réforme ni d'ailleurs à sa structure». Insistant davantage sur la question comme pour justifier sa décision de poursuivre dans le même processus, alors que cette même réforme est décriée aussi bien par les enseignants que par les parents d'élèves et autres proches du domaine de l'Education, il dira: «C'est une réforme de l'Etat, pas celle d'une personne. C'est la réforme de son excellence le président de la République, Abdelaziz Bouteflika.» Autrement dit, la réforme, telle que conçue et élaborée initialement est bonne mais c'est son application qui pose problème, du moins jusqu'à un certain temps. Les lacunes sont dans l'application et non pas dans le contenu. Le ministre ne le dit pas en ces termes mais il le laisse clairement entendre sans nullement citer son prédécesseur ni porter un quelconque jugement sur sa méthode de travail. Ainsi, pour ce qui est des «fondements», des «principes» et de «la structure» de cette réforme –réforme Benbouzid, réforme Benzaghou, réforme du président Bouteflika… comme chacun l'appelle- rien ne sera touché. Et par fondements et principes, le nouveau premier responsable du secteur de l'éducation nationale entend dire, entre autres, «l'ancrage du caractère national, démocratique de l'enseignement éducatif en Algérie et l'égalité des chances pour la réussite». Pour le reste, il s'agit de correctifs à apporter en ce qui concerne les méthodes d'application de cette réforme pour la simple raison qu'elle reste incomprise jusqu'à présent y compris par ceux-là même qui sont chargés de son application sur le terrain. Dix ans après son lancement, le nouveau ministre décide donc d'un travail d'évaluation de cette réforme. En fait, ce n'est pas sa décision à lui. «C'est une décision du président de la République. Il l'a recommandé le jour même de l'annonce de la mise en oeuvre en 2003. Aussi, nous faisons ce travail aujourd'hui sur demande des parents d'élèves, des enseignants, des syndicats et des élèves aussi», a indiqué Abdelatif Baba Ahmed. Raison pour laquelle, «je vous instruits d'associer tous les membres de la famille éducative à ces consultations. Tout le monde doit participer. Faites attention à la marginalisation de certaines couches» a insisté de son côté le chef de cabinet, en sa qualité de représentant du ministre. Pour ce qui est donc de ce travail d'évaluation qui concerne, dans un premier temps, seulement l'enseignement obligatoire, c'est-à-dire le primaire et le moyen, les directeurs des établissements scolaires à travers tout le pays l'entament aujourd'hui. Chaque directeur est chargé d'assurer un travail d'animation et de coordination au niveau de son établissement. Des rapports seront établis et remis aux directions de l'éducation et juste après aux inspecteurs chargés, à leur tour, de recueillir toutes les propositions et faire des synthèses. Celles-ci remises par la suite aux directeurs des conférences régionales avant qu'elles n'atterrissent toutes au niveau de l'administration centrale. A ce niveau, un «Monsieur Evaluation» sera nommé dans les prochains jours pour être le seul vis-à-vis des inspecteurs et autres responsables. Une feuille de route bien claire a été établie par les services du ministère de l'Education nationale et bien expliquée, hier, aux concernés. Au détail près. Le travail doit être finalisé au plus tard le 9 octobre 2013. Pour terminer, précisons que ce travail d'évaluation porte sur quatre points importants, insistent les collaborateurs du ministre Abdelatif Baba Ahmed. Il s'agit des programmes pédagogiques concernant cette période d'enseignement obligatoire, l'amélioration des conditions de scolarité, de façon à assurer l'égalité des chances pour la réussite de tous les élèves, la formation des formateurs et la modernisation de la gestion pédagogique et administrative dans les établissements éducatifs.