Photo : Riad Par Abdelghani Aïchoun Une réunion a regroupé, hier, au siège du ministère de la Jeunesse et des Sports, les membres du comité national de coordination intersectorielle pour la prévention de la violence dans les enceintes sportives avec les directeurs des Offices des parcs omnisports de wilaya (OPOW) afin de débattre de quelques recommandations émises par ledit comité et d'essayer de voir, avec les différents acteurs, leur applicabilité sur le terrain. De prime abord, Saïd Bouamra, membre du comité, dira que, «même si ce phénomène n'est pas nouveau, il a connu néanmoins un développement spectaculaire à partir des années 90». «Il n'y a pas un match de football, et même, depuis peu, de quelques autres disciplines, qui se déroule sans incidents, ce qui ternit l'image du sport algérien», a-t-il ajouté. Selon lui, ce phénomène s'est davantage compliqué depuis que les différents rapports font état de «perturbateurs» issus de différents statuts sociaux contrairement au passé où ceux-là étaient bien déterminés. «Il y a même des personnes responsables d'incidents violents qui se trouvent dans les tribunes officielles», a-t-il indiqué. Bouamra a déclaré que quelques recommandations ont été proposées par les membres du comité afin de «circonscrire» un tant soit peu la violence dans les enceintes sportives. Il a cité, à titre d'exemple, le problème qui résulte des longues queues pour avoir un billet d'accès au stade. «Il faut multiplier les points de vente, les mettre à la disposition du public avant le jour du match, réserver toujours un quota à l'équipe visiteuse et forcer les services fiscaux à les composter», a-t-il signalé entre autres. Bouamra a également parlé de la nécessité d'assurer au spectateur un confort total en lui assurant, par exemple, les sanitaires et les buvettes, de diversifier les points d'accès au stade, d'étudier les heures d'ouverture des portes, de prévoir des issues de secours, de séparer du public les deux clubs, de mettre en place les moyens adéquats pour l'évacuation à la fin de la rencontre et d'assurer une animation au début, à la fin et à la pause du match. Bien évidemment, pour arriver à réaliser tous ces objectifs, il faut tout d'abord avoir une infrastructure sportive qui réponde à un minimum de normes de sécurité. Et c'est là que réside tout le problème. A ce titre, le directeur de l'OPOW de Guelma a indiqué que le complexe qu'il gère, inauguré en 1986, ne dispose que d'un seul accès, ce qui rend difficile la gestion des matches à risque qui drainent les grandes foules. Concernant la mise à la disposition du public des billets avant le jour du match, plusieurs responsables de stade ont affirmé que cela n'est pas envisageable pour l'instant en raison du risque de «scannage» de ces derniers par quelques «trafiquants». En tout état de cause, les différents intervenants ont exprimé leur disponibilité à faire tout ce qui est possible pour un meilleur accueil des supporters, et, de ce fait, faire baisser, même un peu, le nombre de scènes de violence qui sont enregistrées dans nos stades périodiquement. Ces recommandations ont été également envoyées aux différents DJS et dirigeants des clubs de football.