La première conférence virtuelle sur l'entrepreneuriat jeunesse a été organisée, hier à l'Usthb (Université des sciences et de la technologie Houari-Boumediene), sur initiative de la Compagnie internationale de formation et de conseil Cizar CCC et le National algérien centre (NAC), en partenariat avec l'Usthb. L'objectif assigné à cette rencontre, qui a vu la participation d'un nombre important d'étudiants et la présence du Docteur Benali Benzaghou, recteur de l'Usthb, et de son excellence l'ambassadeur du Royaume-Uni en Algérie, M. Matryn Roper, est d'initier et d'encourager les étudiants algériens à aller vers l'entrepreneuriat et créer leurs propres entreprises. Cizar CCC s'est justement rapprochée de l'Usthb dans ce sens pour préparer les futurs diplômés pour le monde de l'industrie. Dans une première étape, cette compagnie cible 150 étudiants qui seront initiés par un stage de six mois à raison d'une journée par semaine, avant d'atteindre 40 000 étudiants d'ici l'année 2017. Cette initiative s'inscrit dans le cadre de la responsabilité sociétale de Cizar CCC, qui a lancé en Juin 2012 ce projet appelé Elite programme, avec l'Usthb. «Ce programme d'apprentissage en entrepreneuriat pour l'innovation et l'amélioration de la technologie, vise à accompagner les étudiants en matière de développement personnel, de communication entrepreneuriale et créativité», souligne le Dr Cizar B Brahim, fondateur de Cizar CCC. Selon lui, «ce projet, qui concerne également l'Ecole de commerce, va se généraliser à l'ensemble des universités algériennes». Pourquoi ce rapprochement de l'université et quel serait le gain d'une telle démarche ? M. Cizar répondra en disant : «C'est un choix. Notre volonté est d'investir dans un modèle d'entrepreneuriat propre à l'Algérie». Dans son allocution de bienvenue, le recteur de l'Usthb a apporté quelques précisions sur l'approche de l'université dont il a la charge concernant la problématique des relations entre l'université et les entreprises. Pour lui, la problématique «université-marché du travail» n'est pas complètement indépendante de la problématique «université-développement technologique du pays», dans la mesure où l'anticipation du marché du travail nécessite des hypothèses sur le développement du pays et sur le développement technologique. Pour ce responsable, la démarche de l'Usthb face à cette problématique c'est «le dialogue et la construction de la relation université-entreprise brique par brique». La nouvelle architecture LMD en trois cycles confie aux universités l'initiative de présenter des offres de formation de licence, de master et de doctorat, rappelle M. Benzaghou. C'est comme cela que l'Usthb «a développé une écoute pour initier des masters à la demande du monde de travail». Il citera l'exemple du master en physique médicale, en mathématiques financières et en criminalistique à la demande respectivement des secteurs de la santé, des banques et assurances, de même que de la gendarmerie, de la police scientifique, et des Douanes. Bien d'autres masters ont été mis en place dans les énergies renouvelables-option énergie solaire, à la demande du groupe Sonelgaz, dans la sécurité des systèmes informatiques, en biologie, chimie, génie-civil etc. Le Dr Benzaghou a expliqué que les facultés ont mis en place des cellules de stage et développent les mises en stage, les visites de terrain et le choix des projets de fin d'études avec les secteurs. Un observatoire d'insertion des diplômés a même été mis «en place parce qu'un retard est enregistré dans la connaissance du devenir des diplômés». Pour sa part, l'ambassadeur du Royaume-Uni en Algérie, M. Matryn Roper, a mis l'accent sur les relations excellentes qui réunissent les deux pays et affiché la disponibilité de Londres à les développer davantage, notamment dans les domaines de l'économie et du commerce. En marge de l'ouverture des travaux, M. Roper a rappelé qu'un programme a été initié en 2012 appelé «Programme arabe pour soutenir les jeunes» et développer leurs capacités à l'entrepreneuriat. De nombreux jeunes étudiants ont affiché leur intérêt à évoluer dans ce monde de l'entrepreneuriat. B. A.