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Le musée muséifié
Publié dans La Tribune le 18 - 02 - 2013

Le ticket d'accès aux musées algériens et aux centres d'interprétation à caractère muséal coûtera désormais plus cher. L'hypothétique visiteur devra payer 200 dinars au lieu de 20 avant. Pour les musées «labellisés», il devra débourser 300 dinars. Ces nouveaux prix ont été établis par un arrêté interministériel qui a été publié au Journal officiel du 20 janvier dernier. Le texte précise qu'une visite guidée coûtera 200 DA pour une personne et 400 DA pour un groupe de 2 personnes, à verser au guide ! Cette nouvelle tarification s'apparente à une mise à mort de l'institution muséale. Car, la fréquentation des musées, qui était déjà au plus bas quand l'entrée n'était qu'à 20 DA, va certainement connaître une évolution inversement proportionnelle au décuplement des droits d'accès. On n'allait pas au musée parce qu'on n'y a jamais été intéressés. Pour 20 DA, on pouvait toutefois espérer accrocher des visiteurs si jamais on arrivait à les amener jusqu'au musée, grâce à des activités extra-muros et un travail de promotion, que les musées n'arrivent pas toujours à organiser pour différentes raisons dont celles financières. Aujourd'hui, à 200 DA l'entrée, qui viendrait visiter un musée, si ce n'est des touristes ? Mais comment pourrions-nous avoir ces touristes qui feraient s'allonger les files d'attentes devant l'entrée d'un musée avec un secteur touristique lui-même muséifié ? Le plus affligeant dans cet arrêté est cette volonté affichée «de faire comme ça se fait ailleurs» qui s'exprime par l'adoption du concept de «musée labellisé» dans un pays où le défi est d'abord la socialisation de la culture en général et de celle muséale en particulier. Comment peut-on parler de musée labellisé quand celui des Beaux-arts, qui a pour lui des pièces prestigieuses dont certaines uniques au monde, a besoin de l'action de l'Association des musées méconnus de la Méditerranée (AMMed) - notez le terme «méconnus»- pour se faire connaître ? Le texte verse carrément dans le cocasse quand il évoque les tarifs des visites guidées. Dans tous les musées que nous avons visités, aussi bien dans la capitale que dans d'autres villes du pays, les seules personnes qu'on trouve à l'entrée sont le caissier et le gardien. Si on a de la chance, on peut tomber sur un attaché de conservation qui s'improvise guide. Dès lors, les réductions et les gratuités accordées par l'arrêté apparaissent comme autant de cadeaux qui auront du mal à trouver preneur. Et quand on lit dans le texte que «les recettes générées par les droits d'entrée aux musées publics nationaux et aux centres d'interprétation à caractère muséal constituent des indicateurs d'évaluation de la dynamique muséale dans sa relation avec le public», on se demande si ses rédacteurs ont un sens de l'humour exagéré ou si c'est une méconnaissance totale de la réalité qui leur fait écrire de telles énormités. Car, il n'est nul besoin d'indicateurs. Une petite virée dans les musées suffit pour constater qu'en termes de dynamique, ils ne représentent pour l'heure qu'une force d'inertie.
H. G.

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