De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi
Le tissu des infrastructures scolaires à Constantine s'est conforté davantage ces dernières années à travers les douze communes de la wilaya. Mais la nouvelle ville Ali-Mendjeli remporte la palme en la matière et en redemande encore dès lors que les opérations de relogement des populations se poursuivent. Du coup, les responsables se doivent d'anticiper pour éviter les scénarios relatifs à la surcharge des classes. Les infrastructures scolaires ont vu leur nombre s'accroitre durant ces dernières années pour atteindre 365 écoles primaires, 54 lycées et 127 CEM, selon les données de l'éducation locale. Et les chantiers ne sont pas à leur terme : La nouvelle ville Ali- Mendjeli et l'élargissement du tissu urbanistique dans quelques communes contraignent les planificateurs à programmer d'autres chantiers pour venir à bout de la surcharge des classes et surtout permettre à des élèves d'économiser des kilomètres afin d'aller étudier dans les établissements voisins, mais lointains. Le cas des lycéens de Bekira est plus éloquent. Ils bravent le froid pour se déplacer à Hamma Bouziane. Toutes ces remarques sont consignées dans le calepin des services compétents notamment la Direction de wilaya de l'Education ainsi que celle du Logement et des équipements public(DLEP). Reste cependant à accélérer la cadence dans les chantiers en tenant en compte du facteur temps. La nouvelle ville Ali- Mendjeli de Constantine focalise tous les regards en tout domaine. En plus d'être le pôle d'extension du chef-lieu, cette localité qui voit sa population s'accroitre rapidement -plus de 400 000 âmes attendues à l'horizon 2015- en raison des relogements itératifs, se soucie de la scolarité des élèves. On se souvient encore du scénario de 2011 où des classes débordaient de monde faute de places pédagogiques. En 2013 la situation semble avoir été maitrisée avec la réception de plusieurs infrastructures à travers la wilaya et le lancement d'autres chantiers pour mettre fin à cette inadéquation entre nombre d'élèves et établissements réellement fonctionnels. Pour la présente rentrée le potentiel s'est conforté par la réception de neufs structures, dont quatre collèges au profit des municipalités de Benbadis, de Didouche-Mourad et d'Ali-Mendjeli. Ainsi le spectre de la surcharge des classes a été quelque peu atténué. Mais il faudra encore patienter au moins une année avant de livrer tous les projets inscrits dans cette ville. Notamment du côté de la nouvelle ville où les opérations de recasement se poursuivent. L'année 2013-2014 sera-t-elle celle de la délivrance ? C'est ce que laissent entendre les responsables du secteur de l'éducation et de la Dlep. Unanimes, ils estiment que l'allègement définitif des classes sera effectif avec la réception des projets de réalisation de 18 groupes scolaires , de 5 CEM et de 5 lycées qui ont été déjà activés pour être livrés en temps opportun. Les infrastructures du cycle primaire (environ 13 groupes scolaires) sont programmées dans neuf unités de voisinage (UV). Et c'est le cas pour le cycle moyen qui réceptionnera d'ici la prochaine année 4 CEM au niveau de quatre unités de voisinage. Quant au troisième cycle, les autorités ont inscrit trois lycées .Tous ces desseins devront être réalisés dans les temps, de l'avis des autorités locales et ce pour éviter aux élèves et parents la sempiternelle problématique de surcharge des classes et de désagrément. Ces programmes engagés au niveau de la nouvelle ville s'inscrivent dans «le plan d'urgence» arrêté par le wali. Toutefois il est des priorités dans la livraison des nouvelles réalisations compte tenu du besoin exprimé dans les unités de voisinage les plus «populeuses en scolarisés».C'est le cas des UV 17, 13 et 17 (nouvelle ville) où sont respectivement lancés des chantiers d'exécution d'un lycée, de deux collèges et de trois groupements scolaires. «Ces établissements devront être opérationnels la prochaine rentrée», soutiennent les autorités locales qui ont consacré des réunions à cet effet après la rentrée 2012-2013. Concernant le lycée en cours de réalisation dans la commune de Messaoud-Boudjeriou, il a atteint un taux appréciable dans l'avancement des travaux, plus de 60%, confirme notre source, et le CEM situé à Benbadis est presque achevé. La fréquence des chantiers a été boostée par les multiples sorties sur le terrain des pouvoirs publics. A vrai dire les surcharges survenues à la nouvelle ville Ali-Mendjeli ont poussé, voire contraint l'exécutif à se pencher d'une manière rigoureuse sur la scolarité des élèves d'autant que le budget alloué au secteur reste appréciable. Pour ce qui est des écoles appelant réhabilitation une vaste opération a été initiée par la direction de l'éducation, qui a confié cette mission à des entreprises spécialisées, de l'avis de la direction de l'éducation via un cadre. Une rénovation anticipée en prévision des intempéries. Elle concerne en priorité toutes les structures fragiles et vétustes. Et comment en est-on arrivé là ? Certaines sources du secteur de l'éducation rejettent la balle sur les municipalités dès lors que c'est à celles-ci qu'incombe la tâche des réfections des établissements du palier primaire. Constantine renferme 365 écoles de ce niveau. Un ensemble qui garde des séquelles des dernières intempéries de janvier et février 2012 et du manque d'entretien. En matière de réhabilitation des anciens établissement ,suite à la directive du président de la République de février 2008 sur la prise en charge des lycées datant de l'époque coloniale (entrant dans le cadre du programme national de préservation du patrimoine architectural), Constantine ,qui est concernée par la réhabilitation de 6 lycées, moyennant une enveloppe financière de 990 millions de dinars, a vu ce vaste chantier atteindre ses ultimes retouches, selon des sources proches de l'éducation. Si pour les lycées Hihi El Mekki, sœurs Saadane, Khaznadar et Tarek Ibn Ziad les travaux n'ont pas connu d'énormes difficultés techniques, il reste à parfaire les ultimes détails de réhabilitation des lycées El Houria et Redha-Houhou. «Ces retards sont causés par l'incapacité techniques des entreprises désignées au départ en raison de la ‘complexité' de ces deux bâtisses aux spécificités architecturales distinctes», rappelait déjà un cadre de la Dlep. Ce qui a engendré autant de résiliation afin de mettre ces joyaux entre de bonnes mains performantes. En définitive malgré tous ces retards le secteur de l'éducation compte amorcer la rentrée 2012-2013 avec un maximum de livraisons scolaires.