C'est sur cette base, a-t-il encore ajouté, que les subventions seront allouées. «Nous n'allons pas courir derrière des médailles dans tous les sports. Il y a des disciplines porteuses comme le judo, la boxe, l'athlétisme et le handball. Les subventions seront allouées en fonction de ce paramètre», a-t-il déclaré. En d'autres termes, les fédérations «non porteuses» n'auront plus les mêmes subventions que par le passé. Celui-ci, rappelons-le, avait indiqué, dans un passé récent, que les fédérations bénéficieront à l'avenir d'un financement selon un «contrat programme» établit entre les deux parties. Dans le même ordre d'idée, et au vu des sommes colossales englouties, Boudina a appelé, lors de son intervention, les fédérations à se «professionnaliser». «Nous avons des fédérations qui bénéficient d'une subvention égale ou supérieure au capital d'une entreprise économique et cela nécessite une gestion professionnelle de leurs affaires», a-t-il signalé, avant d'ajouter : «Ce n'est pas normal qu'une instance sportive qui gère autant d'argent soit dirigée avec un esprit amateur. Une fédération qui ne trace pas une politique visant à assurer un autofinancement partiel à moyen terme reposant sur un business plan dans le cadre d'une planification prospective n'est pas une fédération». Allant dans le détail, le responsable des sports au niveau du MJS a donné l'exemple de la Fédération algérienne de judo (FAJ) qui a consommé, selon ses dires, pas moins de 800 millions de dinars (80 milliards de centimes) durant le mandat qui vient de se terminer. «Ça m'étonne d'entendre des gens parler de manque de moyens dans le sport algérien. Il y a très peu de pays au monde où l'Etat met des moyens aussi importants dans le sport. Une fédération comme celle du judo, par exemple, reçoit 800 millions de dinars sur 4 ans et les résultats ont pris une courbe descendante. Ce n'est pas un problème de moyens mais de défaillance dans la gestion des ressources», a-t-il signifié alors que, ajoute-t-il, «les résultats des judokas algériens sont en nette régression», avec un bilan de 7 médailles d'or en 2009, quatre en 2010, trois en 2011 et 2 en 2012. En dernier lieu, il est utile de signaler que le processus de renouvellement des instances sportives se poursuit. Jusque-là, dix fédérations ont élu leurs nouveaux présidents, dont trois ont été reconduits. Treize fédérations tiendront, par ailleurs, leurs AG électives ce week-end. A. A.
COA : L'instance «victime de ses statuts» Le directeur général des sports au ministère de la Jeunesse et des Sports, M. Mokhtar Boudina, a estimé que le Comité olympique algérien (COA) est «victime de ses propres statuts», «inadaptés», selon lui, pour apporter des solutions «réglementaires et immédiates» à des litiges internes. «Il est regrettable de constater la situation dans laquelle s'est retrouvé le COA, censé donner l'exemple en tant que représentant des nobles valeurs de l'Olympisme. En principe, il incarne la notoriété morale du sport en Algérie et ce rôle n'a pas été assumé faute de statuts à même de résoudre les problèmes rencontrés dans un cadre réglementaire», a déploré Boudina, lors d'une émission lundi soir à la radio nationale. Selon le responsable du MJS, les statuts du COA ont été «conçus sur mesure par certaines personnes dont les intérêts et ambitions personnelles ont été placées au dessus de ceux du sport national». Le COA traverse une crise aiguë depuis juin 2011. Les bilans moral et financier du COA ont été rejetés à l'unanimité au cours de son AGO, tenue le 14 février. M. Boudina a affirmé en conclusion que la crise du Comité a été «préjudiciable» pour le sport algérien durant le précédant cycle olympique.