Photo : Riad Par Samira Imadalou Après une longue période marquée par la cherté du prix des viandes blanches sur le marché national, les prix ont sensiblement baissé ces derniers jours pour osciller autour des 200 dinars le kilogramme. Cependant, cette baisse ne risque pas de durer dans le temps. La baisse des prix ne durera pas, les professionnels tablent sur une reprise des prix des viandes blanches sur le marché d'ici un mois pour se situer dans une fourchette arrangeant et le consommateur et l'éleveur. La chute enregistrée actuellement est le fruit des mesures prises par l'Etat, l'été dernier, en faveur de la filière, notamment la suppression de la taxe de la valeur ajoutée (TVA) sur les matières premières après le renchérissement de leurs prix sur le marché international. Une mesure prise en concertation avec l'interprofession avicole est en vigueur depuis octobre 2012 et devrait durer jusqu'au début août prochain conformément à une mesure de la loi de finances 2013. Ce dispositif n'a pas eu d'impact uniquement sur les prix mais aussi sur la production qui a connu un boom. Face à cette situation, le comité interprofessionnel de la filière avicole (Cifa) lors d'une réunion, hier, avec l'Office national interprofessionnel des légumes et viandes (Onilev) a appelé les abattoirs à absorber les surplus de production des viandes blanches, pour éviter des pertes aux éleveurs suite à la chute des prix sur le marché. Les professionnels de la filière avicole ont convenu de la nécessité de prendre «rapidement» des dispositions afin de «maintenir la continuité de l'élevage» avec cette chute des prix. Le plus important est de réussir à fédérer les éleveurs autour d'abattoirs pour les sécuriser contre d'éventuelles chutes de prix. Il s'agit de stabiliser la filière et éviter aux éleveurs de perdre en cas de surproduction. «Nous avons appelé, lors de cette réunion, les abattoirs privés et publics à fédérer les éleveurs et à éponger le surplus de production pour leur éviter une casse», a déclaré le président du Comité, M. Laidouni. Et d'ajouter : «Les pouvoirs publics doivent aussi faire plus d'effort pour inciter les abattoirs privés à fédérer autour d'eux les éleveurs, les producteurs d'aliments et poussins et créer des groupements d'intérêt commun afin qu'ils puissent bénéficier d'accompagnements technique et financier.» Pour rappel, la filière avicole a traversé des périodes de turbulence avant de se relever. La filière a en effet essuyé des pertes considérables à cause des conditions climatiques marquées par un hiver glacial au début de 2012 et un été chaud, poussant les prix au sommet avant de redescendre. Et ce, grâce notamment à la reprise des disponibilités en terme de facteurs de production, après un déséquilibre qui a duré pendant le deuxième semestre de 2012.