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Nucléaire : risque de nouvelles sanctions contre l'Iran Installation de nouvelles centrifugeuses pour l'enrichissement de l'uranium sur le site de Natanz
Synthèse de Lyès Menacer L'Iran risque de nouvelles sanctions internationales suite à la publication par l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea) d'un nouveau rapport affirmant que Téhéran a entamé la mise en place de centrifugeuses modernes dans le site d'enrichissement d'uranium à Natanz, dans le centre du pays. «Le 6 février 2013, l'agence a observé que l'Iran avait commencé l'installation de centrifugeuses IR-2m à Natanz», a rapporté l'Aiea, dont le siège est à Vienne, en Autriche. «C'est la première fois que des centrifugeuses plus avancées que les IR-1 ont été installées» sur ce site, a souligné l'Aiea dans son rapport, bien que l'information avait déjà été donnée par les autorités iraniennes mais non confirmée jusqu'à jeudi soir par l'Agence. Le nombre de centrifugeuses installées est estimé à 180. L'annonce de cette information intervient à moins d'une semaine de la reprise des discussions au Kazakhstan entre le Groupe 5+1 (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Grande-Bretagne et Allemagne) et l'Iran sur son controversé programmé nucléaire. L'ancien empire perse est accusé par les grandes puissances occidentales de développer un programme nucléaire à visées militaires, le soupçonnant même d'être sur le point de se doter d'une bombe atomique, ce que Téhéran continue à démentir en déclarant que son industrie nucléaire sert la recherche médicale et à la production de l'énergie électrique. L'Iran qui subit de sévères sanctions diplomatiques et économiques internationales ne cesse pas de réitérer son droit à disposer du nucléaire, dans «le respect des lois internationales», dont le Traité de non-prolifération nucléaire, mais les grandes puissances voient en cela un danger sur la sécurité de toute la sous-région de l'Asie du sud-ouest et du Moyen-Orient. Considéré comme l'ennemi juré d'Israël, l'Iran est donc condamné de fait par les alliés de Tel Aviv, dont personne ne peut visiter les sites nucléaires ou savoir le moindre détail sur ses programmes. «Aujourd'hui, (l'Iran est) plus proche que jamais d'obtenir du matériel enrichi pour une bombe atomique», a accusé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Les Etats-Unis ont qualifié l'installation des nouvelles centrifugeuses de Natanz de «provocation» de la part de l'Iran. «C'est une nouvelle escalade et une poursuite de la violation des obligations de l'Iran conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et de l'Aiea», a affirmé la porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland. Depuis quelques semaines, Washington a adopté un discours conciliant vis-à-vis de l'Iran en appelant les autres puissances et Téhéran à poursuivre les pourparlers, mais les dirigeants de Téhéran ont estimé que les Etats-Unis devraient changer d'abord leur manière d'agir avec eux et de cesser leur chantage économique et diplomatique. Par ailleurs, l'Iran a annoncé l'arrêt, depuis hier et jusqu'au 28 février, de sa centrale nucléaire de Bouchehr, en raison d'une panne du groupe turbogénérateur, a rapporté l'agence moscovite Ria Novosti.