Un des vice-présidents iraniens, chef du programme nucléaire iranien, a expliqué, hier, que Téhéran n'avait pas l'intention de construire dix nouvelles installations d'enrichissement d'uranium, jusqu'à ce que l'Agence internationale à l'Energie atomique (AIEA) le sanctionne. Ali Akbar Salehi a déclaré sur la radio officielle que Téhéran se devait de prendre une réaction ferme à la résolution de l'AIEA vendredi réclamant l'arrêt de construction de sa nouvelle structure nucléaire près de Qom. Ces nouvelles usines seraient de la même taille que celle de Natanz (centre du pays), seule une usine d'enrichissement d'uranium qui fonctionne. "Nous n'avons pas l'intention de construire des structures comme celle de Natanz, mais apparemment l'Occident ne comprend pas le message pacifique de l'Iran", a déclaré Salehi. La sanction de l'AEIA à l'initiative des Six (Russie, Allemagne, France, Grande-Bretagne, Etats-Unis, et Chine) n'avait laissé aucune autre option pour l'Iran qu'une réponse ferme. "L'action des 5+1 lors de la réunion de l'AIEA a poussé le gouvernement à approuver la construction de dix sites comme celui de Natanz", a-t-il ajouté. Dimanche, le gouvernement sous l'égide du président Mahmoud Ahmadinejad a donné son feu vert pour la construction de dix structures d'enrichissement de l'uranium pour produire du combustible nucléaire. Le président iranien a alors indiqué que l'Iran aurait besoin d'installer 500.000 centrifugeuses pour ces usines afin de produire 250 à 300 tonnes de combustible par an. "Nous avons besoin de plusieurs sites pour produire du combustible pour nous. Nous avons besoin d'au moins dix nouveaux sites", a-t-il dit selon des propos rapportés par la télévision hier.