Le complexe gazier de Tiguentourine, accueillera demain les festivités liées au double anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures et du syndicat historique algérien, l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta). C'est ce qui a été annoncé, hier, dans un communiqué. Ce choix explique le secrétaire général de l'Ugta, M. Abdelmadjid Sidi Saïd, se veut une «expression de l'engagement des travailleuses et travailleurs contre toute attaque contre l'Algérie». La célébration du double anniversaire, de la nationalisation des hydrocarbures et de la création de l'Ugta, à Tiguentourine est une «expression de la solidarité des travailleurs avec les forces de l'Armée nationale populaire (ANP) et de sécurité pour avoir mis à genou les forces terroristes», a indiqué M. Sidi Saïd dans une déclaration à l'APS, à la veille des festivités. Il a souligné à ce propos «la détermination des travailleurs contre toute ingérence étrangère dans les affaires de l'Algérie» et à «faire face au terrorisme barbare». D'autre part, M. Sidi Saïd a réitéré le soutien de la centrale syndicale aux décisions du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, liées au renforcement de «l'outil de production national», rappelant à cette occasion la mobilisation des travailleurs pour le «développement de l'économie nationale». Il a mis, en outre, l'accent sur la solidarité de l'Ugta avec les actions menées par le président Bouteflika pour «asseoir l'autorité de l'Algérie sur le plan international dans tous les domaines» ainsi que ses actions visant «la restauration de la paix sociale qui a facilité les réalisations durant cette décennie». L'Ugta «refuse de façon catégorique de recevoir des leçons de quelque partie que ce soit», a-t-il encore dit avant d'ajouter que celle-ci «tire sa référence de son expérience sur le terrain». Pour sa part, M. Badreddine Mohamed, ancien secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs du pétrole, du gaz et de la chimie (Fntpgc), a rappelé que la mobilisation des travailleurs et des cadres de Sonatrach a permis à l'Algérie de relever le défi posé par l'arrêt de l'exploitation des puits de pétrole dans le sud du pays par les compagnies françaises suite à la nationalisation des hydrocarbures en 1971. «Dès l'annonce par le président algérien feu Houari Boumediène, le 24 février 1971 à la Maison du peuple, de la nationalisation des hydrocarbures, les travailleurs et les cadres de Sonatrach, ainsi que les étudiants de l'Institut du pétrole de Boumerdès, se sont mobilisés pour combler le vide laissé par les compagnies françaises qui exploitaient les puits de pétrole dans le sud algérien», a précisé M. Badreddine, dans une déclaration à l'Agence de presse algérienne APS, à l'occasion de la célébration du double anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures (1971) et de la création de l'Union générale des travailleurs algériens (1956). «L'Algérie n'a reçu aucune aide technique de l'étranger. Elle a compté sur les travailleurs et les cadres de Sonatrach pour continuer à assurer l'exploitation des puits de pétrole après le départ des compagnies françaises», a-t-il souligné, ajoutant que les compagnies françaises misaient sur l'échec de Sonatrach dans cette mission. En dépit de «l'annonce subite de la nationalisation des hydrocarbures, le syndicat a su mobiliser les travailleurs et les cadres de Sonatrach pour relever le défi», a-t-il ajouté tout en soulignant «le refus par ces derniers des offres alléchantes des compagnies étrangères». Pour M. Badreddine, les offres étrangères visaient à dépouiller Sonatrach de ses compétences pour qu'elle ne puisse pas assurer l'exploitation des puits de pétrole dans le sud algérien et faire ainsi capoter la nationalisation. Mais c'était sans compter sur le patriotisme, la détermination et l'abnégation des travailleurs et des cadres de Sonatrach qui ont mené à bien la mission, a-t-il dit. R. I.