Inaugurée hier, la 23e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), qui devra se clôturer le 2 mars prochain, verra la participation cette année de 101 œuvres cinématographiques, provenant de 35 pays, et inscrites dans les trois catégories, à savoir, long métrage, court métrage et documentaire. L'Algérie prendra part à la compétition officielle avec trois longs métrages, Yema de Djamila Sahraoui, Zabana de Saïd Ould Khelifa et Le repenti de Merzak Allouache, qui sont en lice pour le Yennenga d'or, la plus haute distinction du Fespaco. Le prix de la sélection officielle du meilleur film documentaire sera, quant à lui, disputé par le film Bouts de vies, bouts de rêves de Hamid Benamara. Le film Les pieds sur terre de Mohamed El Amine Hattou, concourra pour sa part dans la compétition fiction court métrage. Par ailleurs, le dernier film de la réalisatrice algérienne Fatma Zohra Zammoum, Combien tu m'aimes (Kedach Ethabni),sera projeté dans le cadre du programme «Panorama du Fespaco». Deux autres œuvres algériennes seront également à l'affiche, il s'agit des films documentaires La langue de Zahra de Fatima Sissani et Afric hôtel de Nabil Djedouani et Hassan Ferhani, qui seront projetés hors-compétition. Considéré comme le plus important rendez-vous cinématographique du continent africain, le Fespaco est aussi une occasion pour les professionnels du secteur de débattre de la situation du 7e art en Afrique et de créer des connexions entre les différents marchés du cinéma. Avec pour thème «Cinéma africain et politiques publiques en Afrique», le 23e Fespaco abritera aussi une série de conférences et tables rondes qu'animeront différents acteurs de la scène cinématographique africaine et internationale. Le Festival, comme à l'accoutumée, a aussi son programme d'activités parallèles dont le projet «Fespaco classique», qui prévoit de projeter cinq films classiques ayant connu du succès auprès des publics des villages. Les projections seront suivies de débats. Le Cinéma numérique ambulant (CNA), initiateur et organisateur de ce projet, a annoncé pour cette année l'élargissement de son réseau à d'autres pays au cours de l'année 2013, et la création d'une unité «Vidéo Fada» dédiée à la réalisation de courts métrages de sensibilisation en Afrique. Le 23e Fespaco se distingue par la place qu'il accorde à la femme. Ainsi, pour cette édition, les organisateurs ont décidé de confier la présidence des jurys de toutes les sections du festival à des femmes, à l'image de la Camerounaise Osvalde Lewat, qui préside le jury documentaire. Il est également prévu l'organisation d'une soirée spéciale consacrée au documentaire féminin, en accord avec son engagement en faveur de la diffusion du documentaire de création auprès des populations. Rappelons que l'Algérie a régulièrement pris part à ce Festival, à la création duquel elle a d'ailleurs participé. Le cinéma algérien y a aussi obtenu de nombreuses distinctions. La dernière en date a été le Poulain d'or 2011 attribué au court métrage Garagouz d'Abdenour Zahzah.