La tendance baissière des prix du pétrole se poursuit. Les cours sont tombés, hier matin, sous le seuil de 54 dollars à New York pour la première fois depuis janvier 2007 et se sont approchés des 50 dollars à Londres sur fond de craintes de récession mondiale et son impact sur la demande pétrolière. A Londres, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en janvier s'échangeait à 51,02 dollars vers 9h50 GMT, en baisse de 82 cents par rapport à la clôture de mardi dernier. A la même heure, le baril de «light sweet crude» pour livraison en décembre valait 53,69 dollars, cédant 70 cents sur le marché new-yorkais. Les analystes expliquent la baisse des cours du pétrole par des prévisions de hausse des réserves pétrolières américaines et la persistance des craintes liées à la dégradation à grande vitesse des pronostics de demande. Mardi dernier, le cabinet spécialisé CGES a estimé, dans son rapport mensuel, que la demande devrait se contracter dans le monde en 2008, pour la première fois en 25 ans. Les cours étaient également tirés vers le bas par la morosité des Bourses utilisées actuellement par les acteurs du marché pétrolier comme un baromètre des perspectives de demande. Les places européennes (Londres, Paris et Francfort) évoluaient nettement dans le rouge mercredi matin. Le prix du panier OPEP, regroupant les 13 pétroles bruts de référence de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), a également connu mardi dernier une nouvelle baisse par rapport à son prix de lundi dernier, a indiqué hier l'Organisation pétrolière. Le panier OPEP a reculé de 1,41 dollar pour s'établir à 46,55 dollars le baril mardi contre 47,96 lundi, précise la même source. R. I.