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Tunisie, l'impératif devoir de résultat
L'ex-premier policier du pays en pompier
Publié dans La Tribune le 25 - 02 - 2013

Quelle était longue la semaine des Tunisiens. D'abord un Premier ministre qui échoue sur la dernière ligne droite malgré tous les efforts qu'il a déployé pour trouver un consensus sur son projet de gouvernement technocratique. Ce constat d'échec s'est soldé par sa
démission de son poste. Une promesse qu'il avait faite le jour où il a engagé le bras de fer avec son parti Ennahda. Ce dernier,
principal opposant à l'idée d'un cabinet technocratique, a remporté cette bataille. Cependant les responsables du parti ont tenté de sauver la mise du numéro deux du parti en lui proposant de mener à nouveau le gouvernement. Une offre qu'il a déclinée naturellement puisqu'il est l'initiateur et le promoteur du gouvernement apolitique. Une décision qui l'honore et qui lui a permis une sortie honorable dans une situation de crise. Faisant son bilan, Hamadi Jebali a assumé l'entière responsabilité de l'échec de son
gouvernement et présenté ses excuses aux Tunisiens pour tous les manquements constatés. Toujours secrétaire général d'Ennahdha, il n'en a pas moins remis les pendules à l'heure, s'expliquant sur son refus de conduire une nouvelle équipe. Il estime indigne, après que sa proposition d'un gouvernement apolitique, faite le 6 février, a été déboutée par son propre parti, d'accepter une nouvelle investiture comme le lui a proposé sa formation. Je persiste à soutenir qu'un gouvernement de compétences apolitiques est la solution pour une sortie de crise, a-t-il affirmé en substance tout en réitérant son appel à fixer rapidement une date pour les élections. Il a également tenu à souligner que le ministère de l'Intérieur, objet de nombreuses polémiques, restait un bastion républicain. Mais en tant que citoyen, il a souligné qu'il exigeait la vérité sur l'assassinat de l'opposant de gauche Chokri Belaïd. Au moment où il remet les clés du pouvoir, Hamadi Jebali n'a jamais été aussi populaire. Son successeur à la primature, le ministre de l'Intérieur dans son gouvernement,
Ali Larayedh a du pain sur la planche. Au lendemain de sa nomination, samedi dernier, il a commencé par entamer des consultations. L'objectif est de former un cabinet susceptible de recueillir du moins l'approbation de l'ensemble de la classe politique tunisienne.
Mission qui s'apparente à l'impossible dans le climat d'extrême tension que vit le pays depuis l'assassinat de l'opposant Chokri Belaïd. Les représentants de différents partis, les dirigeants d' Ennahda en tête, multiplient les déclarations sur la composition du futur gouvernement qui doit légalement être présentée au président Moncef Marzouki avant le 8 mars. Ainsi, dans une série d'entretiens publiés samedi et dimanche, le puissant chef d'Ennahda, Rached Ghannouchi, a annoncé qu'un cabinet alliant cinq formations politiques serait annoncé avant la fin du mois. Ce gouvernement regrouperait ses deux alliés actuels de centre-gauche, le Congrès pour la République (CPR) du président Marzouki et Ettakatol, le Wafa qui compte les dissidents du CPR et le groupe parlementaire de tendance islamiste «Liberté et dignité». Aucun de ces mouvements n'a confirmé l'annonce. Et pour cause : le CPR comme Ettakatol réclame que les ministères régaliens soient confiés à des indépendants, ce à quoi les islamistes sont réticents et le Wafa est opposé. Par ailleurs, le chef du groupe parlementaire d'Ennahda, Sahbi Attig a lui assuré qu'une demi-douzaine de ministères tenus par son parti et ses deux alliés ne changeront pas de mains. En théorie, avec 89 députés, Ennahda peut réunir assez facilement la majorité nécessaire de 109 élus sur 217 à l'Assemblée nationale constituante (ANC), mais M. Larayedh doit trouver un soutien bien plus large pour pouvoir prétendre à sortir la Tunisie de l'impasse qui caractérise la vie politique depuis quelques mois et qui a empêché la rédaction de la Constituantejusqu'à ce jour.
La seule arme de bonne volonté de M. Larayedh serait de montrer une extrême fermeté envers les salafistes qui poussent vers le pourrissement. Juguler la violence, rétablir la confiance et trouver des solutions aux multiples problèmes socioéconomiques qui éprouvent les Tunisiens. Ali Larayadh réussira-t-il là où a échoué son prédécesseur Hammadi Jebali ? Il n'a pas d'autres alternatives. L'avenir de la Tunisie en dépend.
G. H.


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