Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a inauguré hier, à Alger, le siège de l'Office central de répression de la corruption, marquant ainsi le lancement effectif des activités de cet organisme, rapporte Algérie presse service. Situé à Hydra, le nouveau siège de l'Office est doté de tous les moyens humains et techniques nécessaires pour répondre à ses missions, a affirmé M. Djoudi dans une allocution lors de la cérémonie d'inauguration. Le ministre a, à cette occasion, assuré que «l'Etat ne ménagera aucun effort pour lutter contre la corruption et tout autre type de crime économique». De son côté, le directeur général de cet organisme, Abdelmalek Sayeh, a affirmé que l'aménagement et l'inauguration du siège «traduit la volonté de l'Etat de lutter contre la corruption». Abdelmalek Sayeh, nommé le 28 décembre 2011 comme directeur général de cette structure est connu pour son parcours dans l'appareil judiciaire. Il a effectué un passage par la diplomatie avant de rentrer au pays pour occuper le poste de DG de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Onldt). Cette opérationnalité de l'office survient au moment où les affaires de grandes corruptions sont citées au niveau de la presse nationale et internationale dont Sonatrach (2). La création de l'Ocrc avait été décidée dans le cadre de l'application de la directive présidentielle de décembre 2009 relative à la dynamisation de la lutte contre la corruption. Il constitue un outil opérationnel dans le domaine de la lutte contre les atteintes aux deniers publics. Il est érigé en service central de police judiciaire chargé des recherches et des constatations des infractions dans le cadre de la répression, de la corruption et de déférer les auteurs devant les juridictions compétentes, en vertu des dispositions de la loi 06-01 du 20 février 2006. L'Office central de répression de la corruption (Ocrc) est régi par le décret présidentiel du 8 décembre 2011. En vertu des dispositions des textes le régissant, l'Ocrc est chargé de «la collecte, la centralisation et l'exploitation de toute information relevant de son champ de compétence. La conduite des enquêtes et la recherche des preuves sur les faits des ‘grandes affaires' de corruption et la présentation de leurs auteurs devant le parquet. Le développement de la coopération avec les organismes similaires. L'office vise à assurer une action ‘coordonnée et complémentaire' en matière de sécurité financière à travers une coordination renforcée avec les autres organes de contrôle, tels que la Cellule de traitement du renseignement financier (Ctrf), l'Inspection générale des finances (IGF) et les Commissions nationales des marchés. Il effectue ses missions en coordination avec les différents services de police judiciaire du pays. Il peut recourir à l'auto-saisine en exploitant les informations rapportées par la presse ou par d'autres sources comme il peut être saisi par l'IGF, la Ctrf, les services de police ou les simples citoyens. L'office est composé d'officiers de police judiciaire dont la compétence s'étend à tout le territoire national, de magistrats, de greffiers et de représentants de plusieurs autres administrations (…) Il représente l'outil opérationnel de ‘l'instance nationale de lutte contre la corruption', devenue opérationnelle en 2011». A. E./APS