Le programme national d'urgence portant réalisation de 42 zones industrielles sur l'ensemble du territoire national sera bientôt effectif. Les avis d'appels d'offres pour l'aménagement et la réalisation de ces zones seront lancés incessamment. Des placards publicitaires seront publiés à cet effet dans la presse. D'ores et déjà, des entreprises étrangères sont intéressées par ce programme, doté pour rappel, d'une enveloppe financière de 88 milliards de dinars et adopté lors du Conseil des ministres de février 2011. Au même titre que les Italiens, qui ont affiché leur intérêt à ce programme lors du Forum d'affaires algéro-italien tenu dimanche dernier à Alger, les Espagnols veulent également participer à la réalisation des nouvelles zones industrielles. Cette question sera d'ailleurs au centre du Forum d'affaires algéro-catalan qui se tiendra le 14 mars prochain en présence de 80 opérateurs économiques algériens. C'est ce qu'a indiqué hier, M. Rachid Reddaf, conseiller chargé de la communication et de la coopération au niveau de l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière(Aniref) lors d'un point de presse organisé à cet effet. Connaissant l'expérience espagnole dans ce domaine, l'Aniref chargée de réaliser et de gérer ces zones compte beaucoup sur le savoir-faire catalan dans ce domaine. «L'Aniref veut bénéficier de cette expérience. Si on veut des zones modernes répondant aux normes internationales, pourquoi pas les Espagnols qui ont réalisé un lourd parc industriel il y a plus de 50 ans ?», s'est interrogé le représentant de l'agence qui n'écarte pas ainsi le recours au modèle espagnol. «On est toujours en contact avec des Espagnols par ce qu'ils ont un savoir-faire dans la création de polygones industriels et ils possèdent une expérience avérée dans ce domaine», avait précisé récemment, lors d'une sortie médiatique, Hassiba Mokraoui, responsable de l'Aniref, en soulignant l'opportunité de cette rencontre internationale pour drainer de nouveaux investissements étrangers en Algérie. Cependant l'Agence, actuellement en phase de développement d'un système d'information géographique concernant les zones industrielles, est appelée à lever certains obstacles. «La maîtrise foncière est la première contrainte à régler», dira à cet effet M. Tarek Maiza, cordonateur du programme en question. A noter que ce parc de zone industrielle de nouvelle génération pourrait connaître une extension pour atteindre 50 zones. Il sera scindé en trois groupes. Il y a celles de moins de 100 hectares, celles dont la superficie oscille entre 100 et 200 hectares et enfin les zones de plus de 300 hectares. La réalisation de ces sites prendra au total 63 mois avec une moyenne de 30 à 42 mois par zone, la première sera réceptionnée en 2014. Il s'agit surtout pour l'Aniref de ne pas reproduire les erreurs des anciennes zones qui sont actuellement en réhabilitation. La rencontre du 14 mars prochain décidée lors du Forum algéro-espagnol d'octobre 2012 à Madrid, se tiendra à titre indicatif sous l'égide de l'Aniref, l'Andi (Agence nationale de développement de l'investissement) et de la Caci (Chambre algérienne de commerce et d'industrie). Il sera chapeauté en partie par une Agence publique de promotion des entreprises espagnoles à l'étranger, Accio, qui ouvrira prochainement un bureau en Algérie. S. I.