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Les cinémathèques rouvertes avant juin prochain à Annaba, Constantine et Batna L'annonce a été faite en marge du Festival cinématographique algéro-espagnol à Oran
Plusieurs salles de répertoire de la Cinémathèque algérienne seront prochainement rouvertes au public, a annoncé le directeur de la Cinémathèque, en marge de l'ouverture du Festival cinématographique algéro-espagnol dédié aux femmes réalisatrices. «L'opération de restauration engagée par le ministère de la Culture est bien avancée pour envisager la réouverture, avant juin prochain, des salles d'Annaba, de Constantine (deux salles) et de Batna», précisera le responsable dans une déclaration à l'APS. Il a rappelé que le plan de rénovation mis en œuvre par la tutelle pour la période 2013-2014 comprend les salles de répertoire et d'autres espaces de projection, dont la gestion a été ou sera transférée à la Cinémathèque algérienne, a fait savoir le responsable. Le directeur de la Cinémathèque algérienne a présidé, dimanche dernier, la cérémonie d'ouverture du Festival cinématographique algéro-espagnol, en présence de la cinéaste algérienne Fatima Belhadj, dont le film Mel Watni, son premier long-métrage, a donné le ton à cette manifestation culturelle. Le Festival, initié en partenariat avec l'Institut Cervantès, s'est tenu en présence également des réalisatrices espagnoles Ana Palacios et Judith Colell. Les participantes ont mis l'accent sur l'importance de cette manifestation, estimant qu'elle se décline en «un moyen adéquat pour promouvoir le dialogue et le rapprochement entre les peuples du bassin méditerranéen», et qu'elle contribue à offrir «davantage de visibilité aux œuvres des femmes réalisatrices des deux rives». A propos de la Cinémathèque d'Oran, qui accueille le Festival algéro-espagnol jusqu'au 9 mars prochain, il est prévu de la doter d'un équipement de projection de dernière génération. Il a expliqué à ce sujet que la salle d'Oran, dont la restauration remonte à 2004, sera la première à l'échelle nationale à faire l'acquisition de cet équipement moderne qui consiste en un appareil de projection cinématographique digital ou DCP (Digital cinema package), offrant une bien meilleure qualité tant pour l'image que pour le son. L'autre avantage a trait au fait que cet équipement garantit également la protection des droits de propriété intellectuelle dans la mesure où il n'autorise que la projection des films codés, a indiqué le directeur de la Cinémathèque algérienne, rappelant que la première expérience réussie avec le digital remonte au Festival du film engagé, organisé l'année dernière à Alger. Par ailleurs, il a aussi souligné que «la formation constitue la priorité des priorités dans le plan d'action de la tutelle, qui a initié en 2012 deux cycles de formation pour les opérateurs projectionnistes et les vérificateurs de films, animés par un expert italien», annonçant également que d'autres sessions sont au programme pour former les compétences humaines nécessaires à travers toutes les cinémathèques et salles de projection du pays. Ainsi, l'accent est mis sur la modernisation du matériel de projection et de la formation, afin de relancer une des vitrines du 7e art national, qui est le baromètre de tout un secteur qui tente de sortir de sa léthargie. Cela ne garantit pas une réelle relance de la fréquentation des salles de cinéma en Algérie si on n'associe pas à ces efforts un réel programme d'animation en marge des projections. Car, l'une des missions principales d'une cinémathèque est la création d'un véritable réseau de cinéphiles à travers, notamment, l'organisation de cycles thématiques, de ciné-clubs et d'activités extra-muros, telles des rencontres avec des spécialistes de cinéma, des critiques, des réalisateurs, de comédiens… et même des projections. S. A.