Photo : Riad Par Kamel Amghar Le coup d'envoi du Tour d'Algérie cycliste (TAC) sera donné demain. Cette troisième édition successive, après la relance de la manifestation en 2011, s'annonce fabuleuse. Elle s'étendra jusqu'au 23 de ce mois et sillonnera un parcours de presque 1 000 kilomètres, subdivisé en douze étapes principales. Après l'Ouest en 2012, le TAC 2013 se déroulera essentiellement dans l'Est du pays. Seize wilayas et 350 communes sont sur sa trajectoire. Des dizaines de villes, dont Annaba, Skikda, Constantine, Sétif et Bouira et des centaines de villages seront au rendez-vous de la petite reine. Le public algérien, friand de ce type de compétitions, sera certainement très nombreux à suivre les péripéties de cette passionnante course à vélo. L'opportunité sera évidemment fort belle pour faire découvrir aux hôtes de l'Algérie les merveilles culturelles et les innombrables curiosités touristiques des nombreuses contrées jalonnant l'itinéraire du Tour. Une vingtaine d'équipes, dont douze formations européennes, quatre africaines et quatre algériennes prendront part à cet évènement sportif. Il s'agit à l'évidence d'une grande compétition internationale qui sera suivie de près par les professionnels et médias internationaux. Inscrit au calendrier de l'Africa Tour de l'Union Cycliste Internationale, le TAC figure déjà parmi les grands rendez-vous internationaux de la discipline. C'est pourquoi il convient d'ancrer davantage cette dimension à travers un séjour agréable aux participants. Les organisateurs et les autorités locales ne devraient, en aucun cas, négliger cet aspect de l'événement. La Fédération algérienne de cyclisme (FAC) et les communes concernées devraient déployer tous les moyens afin d'offrir le meilleur accueil à leurs hôtes. L'Est algérien, par la beauté époustouflante de ses sites naturels, la magnificence de ses traditions d'hospitalité et les monuments encore debout de son histoire millénaire, ne manquera pas de charmer ses visiteurs, mais il est utile d'être précis sur les détails techniques et la programmation. Une telle circonstance se prête bien pour booster le tourisme. En plus des invités présents, les images et les comptes rendus des médias ont une réelle portée dans la promotion de la destination Algérie. Tout le monde doit prendre conscience de l'importance d'une telle occasion. L'opérateur touristique, le commerçant, le spectateur passionné ou le simple passant ont un rôle à jouer à ce sujet. Les APC et le mouvement sportif doivent faire le nécessaire en veillant à ce que tout se déroule dans les meilleures conditions. Le wali de Constantine a déjà instruit dans ce sens les responsables et les élus locaux, ainsi que les services de sécurité, à l'effet d'accompagner l'évènement dans ses moindres détails. En plus du respect des normes de sécurisation et d'organisation indispensables à la réussite de cet évènement, il y a un volet relations humaines qu'il va falloir maîtriser aussi. Tisser des amitiés, s'ouvrir sur l'autre, lui faire découvrir la culture, le savoir-vivre et les richesses patrimoniales locales. L'an dernier, nos compatriotes de l'Ouest, par leur présence massive et enthousiasmée, ont imprimé à la compétition le caractère festif qui lui sied. Impressionnés par tant de chaleur humaine, les athlètes européens et africains ont vécu des sensations inédites. De telles manifestations engendrent partout de l'ambiance, mais l'atmosphère vécue en terre algérienne aurait été, de l'avis de tous, si particulière. «C'est uniquement sur la grande boucle que l'on retrouve pareille ferveur et pareille ambiance», avouait le président de la Fédération helvétique de cyclisme dans les colonnes d'un confrère. «L'arrivée à Alger constitue toujours une très belle sensation, car l'ambiance y est fantastique», avait déclaré aussi le cycliste grec, Tamouridis Ioannis, vainqueur de l'ultime étape de la compétition qui a terminé 6e au classement général. Naturellement, cela fait chaud au cœur d'entendre de telles impressions. Mais ces éloges nous forcent aussi à faire toujours mieux pour donner au TAC ses lettres de noblesse.