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L'Algérie peine à développer le GPL-C
Au moment où la tendance mondiale va vers les carburants alternatifs
Publié dans La Tribune le 10 - 03 - 2013


Photo : S. Zoheir
Par Bahia Aliouche

L'utilisation du GPL comme carburant moteur est une technologie qui a fait ses preuves au niveau mondial depuis plus de 40 ans.
Le GPL est un carburant propre et de meilleure qualité que les carburants classiques, affirment les spécialistes. Il ne contient ni soufre, ni plomb, ni eau. Ses gaz d'échappement renferment cinq fois moins d'oxyde de carbone et deux fois moins d'oxyde d'azote et d'hydrocarbures imbrûlés que n'en dégage l'essence.
L'homogénéité du GPL-C, son haut pouvoir calorifique et son indice d'octane élevé, assurent une combustion moteur beaucoup plus complète que dans le cas de l'essence ou du gasoil, ce qui se traduit par un meilleur rendement énergétique. L'absence d'impuretés dans le GPL-C réduit sensiblement l'encrassement du moteur qui se produit dans le cas de la carburation essence ou gasoil en raison du dépôt de calamine au niveau des injecteurs et dans la chambre de combustion.
Aussi, la nature gazeuse du GPL-C évite la dilution des lubrifiants au niveau des parois des cylindres, assurant ainsi une meilleure lubrification qui permet de réduire sensiblement l'usure du moteur et notamment celle des chemises, des cylindres, des pistons et des segments.
Au plan environnemental, tous les essais menés par les laboratoires spécialisés montrent, sans conteste possible, que le GPL est un carburant beaucoup plus écologique que l'essence et le gasoil.

L'élaboration d'une politique nationale de développement du GPL carburant
C'est dans ce sens que l'utilisation du GPL-C est fortement appuyée par les pouvoirs publics, qui mènent depuis les années 1980 une politique de développement du GPL carburant pour lutter contre la pollution et se substituer aux carburants traditionnels, les essences en particulier.
A titre d'information, la consommation nationale de carburant dépasse les 10 millions de tonnes par an, ce qui équivaut à près de 7 milliards de dollars. Sur ces 10 millions de tonnes, près de 75% de cette consommation sont absorbés par le gasoil dont une bonne partie est importée, en raison de l'augmentation de la demande par rapport à l'offre. Cette dernière se trouve amoindrie par les travaux de rénovation engagés sur certaines raffineries. La demande en gasoil a été accentuée par les nombreux projets lancés par l'Algérie, et qui n'ont pas manqué de diéséliser le parc roulant, composé de camions, d'engins de travaux publics, et de bus aussi.
Selon des experts, l'Algérie qui est producteur de pétrole, importera pour des années encore le gasoil à coup de centaines de millions de dollars en raison de l'insuffisance de l'offre par rapport à la demande. Du coup, la place des carburants gazeux, et notamment le GPL carburant qui reste plus propre, plus économique et plus largement disponible en Algérie, revient avec acuité dans le choix que font les pouvoirs publics.
L'Algérie a ainsi engagé un important programme destiné à la promotion du GPL-C, appelé communément «Sirghaz», à travers notamment un ensemble de mesures incitatives.
Ainsi, parmi les principales actions de promotion engagées par Naftal, figurent la subvention des kits d'installation, le lancement des campagnes de sensibilisation menées par différents organismes, l'octroi d'une augmentation substantielle de la marge de distribution (de 30 à 70%) ainsi que l'exemption de la vignette au profit des véhicules roulant en GPL-C introduite dans la loi de finances 2011.

Faible généralisation du GPL-C dans le secteur des transports
Toutefois la généralisation de cette énergie propre reste faible. L'Algérie qui dispose d'importantes potentialités en ce carburant, premier producteur africain et deuxième exportateur mondial en GPL, n'en consomme dans le secteur des transports qu'une partie infime par rapport aux autres carburants que sont le diesel et l'essence. Sur les 10 millions de tonnes de GPL produites annuellement, la quasi-totalité est utilisée comme carburant, alors que la consommation nationale de cette énergie ne représente que 1,5 million/tonnes par an sur une production totale de plus de 9 millions et qui devrait passer à 13,5 millions/tonnes à l'horizon 2015.
L'Algérie devrait ainsi promouvoir la consommation de cette énergie, notamment dans le domaine des transports dominé par l'utilisation du gasoil et dont la facture d'importation s'élève à 200 millions de dollars/an.
La Société nationale de commercialisation et de distribution des produits pétroliers (Naftal) compte donc doubler la quantité
de GPL-C consommé pour la porter à 600 000 tonnes par an en 2014. L'entreprise publique compte également porter, dans le cadre d'une stratégie s'étalant jusqu'à 2014, le nombre des véhicules convertis à 270 000 unités et le nombre des stations-service GPL-C à 617. Elle compte aussi mettre à niveau les centres existants et réaliser 25 nouveaux centres de conversion.
Actuellement, il y a plus d'un millier de points de vente de GPL répartis sur le réseau national de stations services gérées par Naftal, avec un rayon moyen entre stations de moins de 50 km dans le nord et moins de 100 km dans le sud, ainsi qu'une capacité globale de plus de 16 000 mètres cubes, selon le P-dg de Naftal, Saïd Akretche.
De même, Naftal s'est lancé dans un nouveau programme portant sur la mise en place de points de vente exclusivement dédiés au GPL-C. Un premier point situé à Aïn Sefra dans la wilaya de Nâama est déjà opérationnel, affirme M. Akretche, ajoutant que d'autres espaces similaires sont en cours de réalisation dans les différentes régions du pays.
Naftal encourage aussi les gérants privés de stations-services à commercialiser le GPL-C au niveau de leurs stations particulièrement à travers la prise en charge par cette société des travaux de montage d'équipements et d'installations de distribution de ce carburant et le partage de bénéfices entre les deux parties.
Actuellement, Naftal, filiale de Sonatrach, dispose d'environ 200 ateliers et centres de conversion de véhicules en GPL-C.

Des contraintes freinent le développement du GPL-C
Toutefois, plusieurs contraintes freinent le développement du GPL-C en Algérie. Entre autres contraintes, M. Akretche cite le faible différentiel du prix à la pompe entre le GPL-C et le gasoil et le coût d'installation des kits de carburation en GPL.
Il y a le fait également que nombreux sont les automobilistes qui pensent que l'introduction du GPL-C nécessite un sacrifice du coffre à bagages au profit d'une volumineuse bonbonne à gaz, sans parler du risque d'explosion engendré en cas d'accident. Mais les avis des experts et de Naftal affirment le contraire, quant aux dangers de l'utilisation de cette énergie par les automobilistes. Bon nombre de centres Naftal de conversion à travers le territoire national sont formels: le Sirghaz est un carburant sûr, les réservoirs sont fabriqués selon des standards très exigeants et sont 20 fois plus résistants à la rupture que les réservoirs à essence.
Une évaluation du risque menée par un institut allemand a conclu que les véhicules au GPL-C récents sont plus sûrs que les véhicules à essence. Un autre centre de recherche belge a montré que le risque de rupture du réservoir est plus élevé pour l'essence que pour le GPL-C. De ce fait, l'Etat, selon des experts, doit prendre des mesures pour encourager sérieusement les constructeurs et importateurs à mettre en circulation des véhicules roulant au gaz naturel et au GPL.
L'Etat doit aussi imposer des normes aux concessionnaires automobiles concernant la consommation de carburants et les rejets du monoxyde de carbone. Des taxes supplémentaires doivent être imposées aux véhicules roulant au gasoil pour encourager l'utilisation du GPL-C, au moment où la tendance mondiale va vers les carburants alternatifs (l'Ethanol, l'électrique, l'hydrogène et l'hybride).


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