Photo : Riad De notre envoyé spécial, Mohamed Touileb Longue et périlleuse aura été cette seconde étape du Tour d'Algérie 2013. Avec un vainqueur venu de nulle part, patient et fin tacticien, l'Ukrainien Greychen Sergeiy (Torky Sekerspor) qui a du attendre les 11 derniers kilomètres pour retrouver deux hommes qui ont dominé cette course jusqu'au 194e km. Tout au long des 205km (au lieu des 209,5 prévus initialement), deux hommes se sont particulièrement illustrés. Un Algérien, Betira Mouadh (Sovac), et l'Erythréen Debesay Knidishin, ont laissé sur place les 85 autres coureurs au départ de cette course (soit 19 de moins que lors de l'épreuve d'avant-hier). Avant cette échappée, la course devait être interrompue dans un premier temps suite aux réclamations de coureurs marocains et tunisiens qui se plaignaient des conditions climatiques difficiles et du verglas (selon les coureurs des deux sélections maghrébines) et menaçaient carrément de se retirer pour,ensuite, heureusement revenir à de meilleurs sentiments. La course reprendra ensuite pour s'arrêter à nouveau à cause d'un mouvement de grève initié par les athlètes des équipes susnommées, qui remettent ça, mais la caravane finira tout de même par reprendre son chemin au niveau de Melloul, où le départ réel sera effectivement donné. Aussi, et rapidement, les choses rentrées dans l'ordre, Betira et Debeday vont rapidement prendre les choses en mains et se détacher du groupe pour engranger les kilomètres et creuser l'écart avec le groupe maillot jaune. Un écart qui atteindra son max (9min30) après 94km de course. Auparavant, les deux hommes de tête se disputeront le premier sprint intermédiaire, qui est gagné par le coureur algérien en devançant son «compagnon de route» mais aussi le détenteur du maillot Vert (meilleur sprinteur), Abelouache Essaid (Maroc), qui est passé en 4e position. La cavale en tête s'est poursuivie pour les leaders, accueillis par la foule des grands jours, notamment du côté de Ngaous où de nombreux curieux ont bravé les conditions atmosphériques très difficiles pour assister à l'évènement. Vient ensuite le Grand Prix de la Montagne, où l'échappée pointait à 5 kilomètres du groupe des poursuivants. C'est donc ce même duo qui était le premier à arriver sur les hauteurs de Tilatou (106km). Cette fois, c'est le représentant de l'Erythrée qui rend la politesse et passe en premier devant le pensionnaire du Vélo Club de Sovac. Un autre Algérien, Azzeddine Laâgab, était dans les parages et pointe à la 3e place. Quarante et un kilomètres plus loin, le seconde épreuve de vitesse (Sprint2) attendait la «figure de proue» de la course, l'Algérien, qui a eu le dernier mot face à son « ombre». L'écart va néanmoins fondre petit à petit entre les chasseurs et les chassés lors des 40 derniers kilomètres. Après plus de 5h15 d'échappée, les deux «pistards» sont naturellement rattrapés au 194e km. Et c'est au sprint final, comme on l'attendait, que s'est joué le sort de cette étape, l'Ukrainien Greychen Segeiy étant le premier à franchir la ligne d'arrivée, en 5h23min46sec, devançant Zaballa Gutierrez Constantino (Christina Watches/Danemark) et l'Espagnol Sobrino Joaquin (Tableware/Grèce). Le premier algérien a, cette fois, pour nom Baz Nabil (Sovac) qui a terminé 5e. A noter qu'à l'issue de cette étape, que les maillots n'ont pas changés de porteurs. Schmacher Stefan (Christina Watches), Abelouache Essaid (Maroc), Sayar Mustafa (Torku Sekespor) et Daniel Teklay (Erythrée) restent en orange, vert à pois et blanc. A signaler enfin, et c'est vraiment regrettable, que les photographes de la presse écrite n'ont pas pu bénéficier de motos pour faire leur travail. Espérons que tout rentrera dans l'ordre lors de la 3e étape, longue de 221 kms, et qui mènera la caravane de Batna à Sétif.