Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a effectué, hier, une visite d'inspection et de travail dans la wilaya du sud-ouest Béchar. Une visite qui devait être, comme d'habitude, faite d'inaugurations et de lancements de chantiers. Le programme de la journée a été quelque peu changé par la tenue, à l'Université de Béchar, d'un séminaire, organisé par l'Union générale des étudiants algériens, sur le thème «Ancrage de la culture de la paix». Ce séminaire a permit à M. Sellal de dire quelques mots à l'endroit des jeunes chômeurs de Ouargla et de lancer des messages à la jeunesse algérienne. Prenant la parole devant des centaines d'étudiants, il commencera par faire un récapitulatif de la situation qu'a connu l'Algérie depuis le début des années 1990 à ce jour. Le Premier ministre dira aux jeunes, réunis dans un amphithéâtre comble, qu'il est important que «cette initiative» vienne d'eux. «La paix est le sujet le plus difficile à traiter, que cela soit pour l'Algérie ou le reste des pays du monde», a-t-il affirmé. «Le gouvernement déploie tous les efforts pour être au niveau de la confiance des citoyens et de la jeunesse», a-t-il ajouté. «Tous les pays reconnaissent la stabilité que connait notre pays. La meilleure preuve (de cette stabilité) est la reconnaissance du Fonds monétaire international», a-t-il expliqué.Il affirmera également qu'il «était fier des jeunes de Ouargla». «Ils ont demandé des emplois. C'est une demande légitime. Mais ils ont également lancé des appels de paix, d'unité et de stabilité», a-t-il expliqué à une jeunesse enthousiaste. Il demandera à l'auditoire «d'avoir confiance en l'Algérie». «Nous espérons que le message lancé de Béchar ira loin», a-t-il souhaité. Revenant à la réunion des étudiants, il expliquera que «le meilleur investissement est celui qui est orienté vers la formation de la jeunesse». Il conclura son intervention par un appel à l'unité nationale qui se construit «sur chaque parcelle du territoire». Regrettant de ne pouvoir passer plus de temps avec la jeunesse réunie à Béchar, il leur donnera un dernier conseil en les exhortant à «étudier et à vivre leur vie». Durant sa visite, le Premier ministre a inspecté la réalisation de logements, d'un centre anti-cancer, d'une imprimerie que réalise la Société d'impression d'Alger. Il demandera à chacun des sites d'accélérer le rythme de réalisation des travaux de manière à réceptionner les logements et les unités de production le plus rapidement possible. Lors de la visite d'une exploitation agricole, le Premier ministre a annoncé que le gouvernement étudie la possibilité de créer des lycées agricoles à destination de ceux et celles qui n'arrivaient pas à accéder au lycée d'enseignement général et refusent de s'orienter vers la formation professionnelle. «Les lycées agricoles nous permettront de réduire de manière forte la pénurie de main-d'œuvre dans le secteur». Le développement des wilayas du Sud et la réalisation du programme du président de la République sont plus que jamais au cœur de l'action du gouvernement. Aussi, Abdelmalek Sellal a annoncé que, suite à une instruction d'Abdelaziz Bouteflika, trois facultés de médecine seront réalisés dans les wilayas de Béchar, Laghouat et de Ouargla. En faisant cette annonce, le Premier ministre expliquera que le gouvernement est là pour servir les citoyens et qu'il «n'avait de compte à régler avec quiconque». A. E.
Un Conseil interministériel sur les kidnappings d'enfants Le ministre de l'Intérieur, Dahou Ould Kablia, a affirmé qu'un Conseil interministériel se tiendra aujourd'hui pour étudier la croissance des cas de kidnapping et des assassinats d'enfants. «Un Conseil interministériel, présidé par le Premier ministre se tiendra aujourd'hui pour étudier les meilleures façons de lutter contre les rapts d'enfants. Il se tiendra en présence du ministre de l'Intérieur, de la Justice, des services de sécurités et d'autres ministères». Il s'est dit «content» de voir l'opinion publique demander des «sanctions exemplaires». Mais il explique également que la situation n'est pas nouvelle, rappelant le triste épisode de Chaïma dans la wilaya d'Alger, et qu'elle nécessite de la prévention. «Il appartient aux médecins et aux sociologues d'expliquer ce phénomène de violence». «La lutte ne suffit pas, il est nécessaire de prendre des mesures pour la prévention», a-t-il insisté.