Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'Investissement, M. Cherif Rahmani, a appelé, hier à Alger, les entreprises et opérateurs économiques à se concerter et s'impliquer dans le plan de modernisation de la zone industrielle de Rouiba-Réghaïa (est d'Alger), la plus importante du pays. Une opération qui s'inscrit en droite ligne avec la politique nationale de relance industrielle. La nouvelle ambition industrielle est basée sur l'écoute et l'assistance des opérateurs, et ce, afin d'assurer «une meilleure gestion et gouvernance de ces infrastructures», a souligné M. Rahmani, lors d'une rencontre avec les chefs d'entreprises publiques et privées implantées dans cette zone industrielle. «Je veux écouter vos attentes et connaître les préoccupations et les malentendus qui existent entre les industriels opérant dans cette zone et les gestionnaires», a-t-il ajouté. Le ministre s'est dit favorable à la signature d'une charte entre ces opérateurs et l'entreprise chargée de la gestion de cette zone industrielle (Gestimal) pour améliorer le fonctionnement de cette plateforme industrielle, qui compte quelque 30 000 travailleurs. Afin de mener à bien l'opération de modernisation de la zone industrielle de Rouiba, s'étalant sur plus de 1 000 hectares, un comité, regroupant notamment des représentants d'entreprises publiques et privées opérant dans la zone de Gestimal, ainsi que le directeur de l'industrie de la wilaya d'Alger, a été installé pour élaborer un cahier des charges relatif au plan de modernisation, a souligné M. Rahmani, qui a indiqué également que le cahier des charges relatif au lancement des travaux d'aménagement d'une dizaine de parcs industriels «prioritaires», inscrits dans le programme national de réalisation de 42 zones industrielles, a été établi. Le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta), Abdelmadjid Sidi Saïd, a, pour sa part, mis l'accent sur l'importance de la concertation pour réussir ce projet. «La concertation avec tous les opérateurs économiques est quasiment indispensable», a-t-il indiqué en marge de la rencontre. Interrogé sur le licenciement massif des travailleurs algériens par des multinationales, le patron de l'Ugta a répondu : «Nous allons nous atteler avec le ministère du Travail à mettre fin à cette saignée dans les entreprises multinationales, notamment celles qui activent dans la sous-traitance». Ces multinationales, a-t-il souligné, ne respectent nullement les règles générales de la loi sociale algérienne. Et d'indiquer que «l'Ugta et le ministère du Travail comptent ainsi mettre une batterie de mesures pour juguler ce phénomène». B. A.