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La Terre et le sang sur les planches à Tizi Ouzou
Centenaire de l'assassinat de Mouloud Feraoun
Publié dans La Tribune le 18 - 03 - 2013

De notre correspondant à Tizi Ouzou
Lakhdar Siad

La générale de La Terre et le sang, pièce adaptée par Mohamed Zemaiche du roman éponyme de Mouloud Feraoun, et présentée samedi dernier au Théâtre Kateb-Yacine de Tizi Ouzou par le metteur en scène Hamma Mélina, a été un moment attendu par un public nombreux dont, Ali Feraoun, le fils du défunt écrivain, des artistes et des fans du 4e art à l'occasion de la célébration du Centenaire de la disparition violente de l'auteur de l'inénarrable «Fouroulou», témoin irremplaçable de sa société et de la période coloniale. Une occasion pour l'assistance de découvrir par le biais de la représentation scénique un pan de l'histoire de la société kabyle en proie à l'époque aux déchirements internes induits en grande partie par des attaques nées de la présence des forces de domination et d'exploitation et de remises en cause de ses fondements, identitaire, linguistique et culturel millénaires. Une prestation artistique applaudie par l'assistance présente jusqu'à la fin et dont beaucoup ont été surpris par l'usage par les comédiens d'une autre langue que le kabyle pour jouer en Kabylie une pièce inspirée du vécu de la région alors que tout dans la pièce renvoyait aux traditions (costumes, décors, sonorités…), réalités et conditions de production du roman La Terre et le sang de la victime des hordes de l'OAS.
C'est l'histoire d'Amer qui, comme des centaines ou milliers d'autres kabyles poussés par la misère sociale du début du siècle dernier à quitter leur terre natale si chérie pour suffire aux besoins rudimentaires de leurs familles, s'est exilé en France avec l'espoir de rentrer au pays une fois la faim battue. Amer s'est détaché de la terre des ancêtres juste après la première guerre mondiale et une fois dans l'Hexagone, son nom est mêlé au décès d'un cousin avec qui il partageait la dureté du labeur dans le secteur minier qui avait, à l'époque, sucé jusqu'à la moelle les expatriés de la région de Kabylie. Il épouse Marie, la fille du cousin décédé, et rentre au pays, à Ighil Nezmane, surtout de crainte de voir l'héritage des parents lui échapper, ce qui représente une perte immense pour la population locale. Amer reprend les biens familiaux mais tombe dans les griffes de sa société traditionnelle qui ne lui pardonne pas sa relation extraconjugale (afin de générer un héritier) avec Chabha, la femme de son autre cousin Slimane qui s'avère stérile, une idée soufflée par sa propre maman et la belle-mère de Slimane. Quasiment impossible de tenir secret un tel plan diabolique dans les conditions sociales contenues dans le roman de Mouloud Feraoun, Slimane, le cocu du village, eut vent du complot pour l'héritage et de sa qualité de victime expiatoire de la transaction familiale n'hésitera à tuer Amer dans un duel pour laver le déshonneur. Sur le chemin sinueux du cimetière du village d'Ighil Nezmane, Marie, la femme de l'assassiné, balance sa ceinture (abagous) sur le catafalque, indice de sa grossesse issue de ses rapports avec Amer.
A la fin de la représentation, un long échange entre les comédiens et le public a eu lieu sur la pièce, le jeu scénique, la place de l'expression sur les planches etc. «Le public de Tizi Ouzou nous a réservé un accueil des plus chaleureux, comme tout le public de la Kabylie il est tout simplement magnifique et merveilleux, je tiens à le saluer pour sa présence en force à notre prestation et d'avoir contribué à l'enrichissement de la pièce la Terre et le sang avec ses questions et ses apports», nous a déclaré par la suite Hamma Mélina, le metteur en scène tout content de son passage au jeune Théâtre Kateb-Yacine de Tizi Ouzou et qui souhaite revivre cette expérience dans les prochaines semaines ou mois.
A la question de connaître son choix sur le recours à l'arabe dialectale dans la pièce, il dira que «l'idée est positive, elle répond au besoin important de faire découvrir à tout le public algérien l'œuvre de Mouloud Feraoun qui est un bien commun de toute l'Algérie et du monde entier».


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