Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a souligné, hier, la contribution de la diplomatie algérienne dans le règlement des grandes questions qui interpellent la communauté internationale, qu'elles soient politiques, économiques, environnementales ou de sécurité globale. Intervenant lors de l'inauguration d'une exposition intitulée «50 ans de diplomatie algérienne : mémoire et réalisations», M. Medelci a, en mettant en exergue un contexte international «de plus en plus complexe et porteur de risques majeurs», indiqué que «la diplomatie algérienne ne ménage aucun effort pour apporter une contribution franche et substantielle sur les grandes questions qui interpellent la communauté des nations, qu'elles soient politiques, économiques, environnementales ou de sécurité globale». Et ce, avant d'ajouter que «la lutte contre le terrorisme international et le crime transnational organisé est, à cet égard, d'une priorité absolue pour tous». Devant les représentants du corps diplomatique accrédité à Alger et de membres du gouvernement présents à cette cérémonie, le ministre des AE a, de prime abord, indiqué que le choix du 18 mars pour le démarrage de cette exposition «n'est pas fortuit», mais cette date, «coïncide avec la signature des accords d'Evian qui ont scellé, dans la négociation, ce que la révolution de novembre a réalisé dans le sacrifice suprême». Il devait, suite à cela, rendre hommage, au nom de toutes les générations de diplomates algériens qui se sont succédées, aux martyrs de la révolution du 1er Novembre 1954, et aux ainés qui ont écrit les pages glorieuses de la diplomatie algérienne durant la guerre de libération nationale. Un hommage particulier est rendu à Abdelaziz Bouteflika, qui «a été à l'avant-garde» de la diplomatie algérienne et «qui poursuit sa haute contribution dans la définition et la conduite de la politique extérieure de la nation», aux collègues morts dans l'accomplissement de leur devoir, mais aussi à ceux qui sont les «otages de groupes terroristes». Evoquant les objectifs de cette exposition qui vise à «présenter quelques repères essentiels de l'action diplomatique de l'Algérie», M. Medelci a rappelé que l'action politique et diplomatique menée il ya 50 ans a «permis à notre révolution de bénéficier d'un large soutien moral et matériel, et de la reconnaissance de la légitimité de la lutte du peuple algérien sur la scène internationale». Le ministre a, en outre, insisté sur les fondements de la diplomatie algérienne, notamment le soutien aux causes justes et au droit des peuples à l'autodétermination, le respect de la souveraineté de l'unité et de l'intégrité territoriale ainsi que sa lutte au sein des organisations internationales dont elle est adhérente, pour une plus grande démocratisation de ces instances internationales, en citant notamment l'UA, la Ligue arabe. A propos des détenus algériens en Irak, le porte- parole des AE, Amar Belani, a indiqué, hier, que des efforts sont en train d'être fournis actuellement par la diplomatie algérienne pour obtenir la grâce présidentielle au profit des algériens détenus en Irak. En marge de l'inauguration d'une exposition sur la diplomatie algérienne, il a affirmé, que parmi les onze algériens détenus dans les prisons irakiennes, neuf ont été condamnés pour le chef d'inculpation de franchissement illégal des frontières irakiennes et que les deux autres ont été condamnés pour des allégations d'implication dans des activités terroristes, sans participation directe et avérée à des actes de violence . Il a en outre laissé entendre que, l'éventualité de leur transfèrement d'Irak vers des prisons algériennes se heurte à des complications juridiques, notamment des différences inhérentes aux dispositifs législatifs des deux pays. A. R.