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Des observateurs prêts à surveiller la frontière Soudan-Soudan du Sud Ils seront chargés de vérifier que les armées du Soudan et du Soudan du Sud se retirent de la zone tampon
Les premiers observateurs ont commencé à se déployer pour surveiller une zone démilitarisée le long de la zone tampon entre le Soudan du Sud et le Soudan, a indiqué hier le ministre de la Défense de Khartoum. «Le mécanisme sur lequel nous nous sommes mis d'accord a commencé à être mis en œuvre», a indiqué le ministre Abdelrahim Mohammed Hussein à la presse, à son retour d'Addis Abeba. Il a indiqué que, depuis mardi, des observateurs soudanais sont à Kadougli, chef-lieu de la province soudanaise du Kordofan-Sud, frontalière du Soudan du Sud, qui servira de base-arrière temporaire pour les équipes conjointes de surveillance des frontières. «Les observateurs du Soudan du Sud arrivent aujourd'hui à Kadougli», a-t-il ajouté. Les observateurs, parmi lesquels des membres des forces de maintien de la paix des Nations unies, seront chargés de vérifier que les armées du Soudan et du Soudan du Sud se retirent de la zone tampon, qui court sur 10 km de large de chaque côté de la frontière délimitée en 1956. Lors d'entretiens dans la capitale éthiopienne au début du mois, le Soudan et le Soudan du Sud, opposés par des heurts intermittents depuis des mois, se sont mis d'accord sur un agenda détaillé pour mettre en œuvre des mesures visant à apaiser les tensions, comme une zone tampon et des accords économiques cruciaux. Ces mesures, décidées en septembre, n'ont jamais été concrétisées depuis, Khartoum exigeant que Juba s'engage à ne plus soutenir les rebelles du Mouvement populaire de libération du Soudan (Splm-N). Les deux pays ont, à maintes reprises, signé des accords sans les appliquer. Les Nations unies et l'Union africaine poussent le Splm-N et Khartoum à négocier une issue à leurs différends. «Nous sommes prêts à les rencontrer», a indiqué M. Hussein, première déclaration en ce sens d'un ministre soudanais. Mais il a ajouté que d'éventuelles négociations doivent se dérouler dans le cadre de l'accord de paix global qui a mis fin à la guerre civile au Soudan, et qui prévoit entre autres un référendum dans les provinces soudanaises du Kordofan et du Nil Bleu. Le Splm-N, qui avait combattu du côté des Sudistes lors de la guerre civile qui a aboutit à la partition et l'indépendance du Soudan du Sud en juillet 2011, a répété qu'il était prêt à négocier directement avec Khartoum.