Le Soudan a accepté d'accélérer l'application des accords conclus en septembre avec le Soudan du Sud, mais ce dernier a réaffirmé que le processus était paralysé par des exigences de Khartoum qui insiste pour que Juba "désarme" les rebelles actifs dans le sud du Soudan, a rapporté l'agence de presse soudanaise Suna. "Dans une conversation téléphonique avec (le président sud-soudanais) Salva Kiir, le président (du Soudan Omar) el-Bachir a accepté d'accélérer l'application de l'accord de coopération", a indiqué Suna. Khartoum a indiqué qu'il était prêt à recevoir du pétrole en provenance du Sud et indiqué que le ministre de la Défense Abdelrahim Mohammed Hussein avait proposé de rencontrer les autorités sud-soudanaises à Khartoum pour discuter de questions politiques et de sécurité. Deux mois après leur signature sous la médiation de l'Union africaine (UA), les accords de septembre, qui prévoient une zone tampon démilitarisée à leur frontière commune et une reprise de la production pétrolière du Soudan du Sud, ne sont toujours pas appliqués. Le Soudan du Sud, qui tire 98% de ses recettes du pétrole, avait décidé en janvier de stopper net sa production, accusant son voisin de lui voler du brut. Salva Kiir, affirme que le redémarrage prévu est bloqué suite à de nouvelles exigences du Soudan, par lequel le brut transite. Selon lui, Khartoum demande à Juba de condamner une rébellion active dans le sud du Soudan, la branche Nord du Mouvement de libération des peuples du Soudan (SPLM-N), qui combattait aux côtés des actuels dirigeants sud-soudanais au temps de la guerre civile. S'adressant aux gouverneurs du Soudan du Sud, Salva Kiir a affirmé que désarmer le SPLM-N était une "mission impossible" pour le Soudan du Sud car le groupe rebelle opère "dans un autre pays". "Le SPLM-Nord devrait négocier directement avec le gouvernement soudanais", a-t-il dit.