L'élimination prématurée de la sélection algérienne de football des moins de 20 ans, est perçue par les spécialistes du sport roi en Algérie, comme un fiasco de plus au niveau des catégories jeunes. En organisant la 18e édition de l'épreuve continentale dans le pays, les autorités sportives voulaient en saisir l'opportunité pour mettre un terme à une disette de 34 ans, durant laquelle aucune sélection junior algérienne n'a réussi à se qualifier à une Coupe du Monde de la catégorie. La dernière participation des Verts à cet évènement planétaire remonte à 1979 au Japon. Mais entre cette génération et toutes celles qui se sont succédé au niveau des sélections juniors un grand fossé s'est creusé, au point où l'absence de l'équipe nationale des phases finales du championnat d'Afrique de la catégorie depuis les années 1980 est devenue «coutume». Pourtant, d'énormes espoirs ont été fondés sur cette équipe qui, comparativement aux précédentes sélections des jeunes, a bénéficié d'énormes moyens humains et matériels. Nobilo lui-même ne cessait de le répéter, lui qui a passé 15 mois à la tête de ce groupe ponctués par un fiasco total, dans la mesure où les coéquipiers de Zineddine Ferhat -l'une des rares satisfactions algériennes dans ce tournoi- ont quitté la compétition sans parvenir à inscrire le moindre but. Cet échec est difficile à digérer, selon les observateurs, d'autant plus qu'il intervient après deux mois d'un fiasco semblable de la sélection première, sortie elle aussi dès le premier tour de la CAN-2013, tenue en Afrique du Sud. Quelques mois auparavant également, c'était la sélection des moins de 17 ans (U17) qui a laissé des plumes face à la modeste équipe de Botswana, lors du dernier tour des éliminatoires du Championnat d'Afrique de sa catégorie. Elle s'était faite éliminer à Alger même, après avoir profité d'un concours de circonstances pour atteindre ce stade avancé des qualifications sans pour autant disputer le moindre match lors des tours précédents. Une année auparavant, c'était la sélection olympique qui avait échoué dans le Championnat d'Afrique des moins de 23 ans (U23) au Maroc, brisant le rêve de tous les Algériens de voir leur équipe présente aux Jeux Olympiques de Londres, une épreuve à laquelle le football national n'a plus pris part depuis 1980. Les protégés d'Ait Djoudi avaient quitté la compétition continentale qualificative aux Olympiades dès le premier tour également, et avec un seul point seulement dans leur escarcelle, avant que les sélections A et U20 ne les «imitent» en récoltant le même nombre de points dans leurs épreuves africaines respectives. A croire ainsi que ce chiffre est devenu la «hantise» du football algérien. Réélu récemment et de nouveau à la tête de la FAF, Mohamed Raouraoua, qui misait beaucoup sur ce championnat africain des juniors pour entamer son troisième mandat sur les chapeaux de roue a essayé toutes les formules en vain. Les académies de la FAF et l'encadrement technique étranger n'ont pas suffi pour voir le bout de tunnel. Il est désormais indispensable de repenser la politique de formation et de prise en charge des jeunes catégories, aussi bien au niveau des clubs qu'au niveau des sélections.