A la veille de la 24e session du Sommet arabe, prévue mardi et mercredi prochains à Doha, le ministre des affaires étrangères, Mourad Medelci, a indiqué que la rencontre se tient dans un contexte qui appelle à des «solutions appropriées pour résoudre les problèmes arabes qui influent négativement sur la réalité dans le monde arabe». Dans un entretien accordé à l'agence de presse qatarie et repris par l'hebdomadaire Erraya, Medelci a soutenu que «les dirigeants arabes sont soucieux de hisser l'action arabe commune à de meilleurs niveaux particulièrement en cette conjoncture difficile». Dans ce sens, Medelci fera savoir que le sommet de la Ligue arabe traitera de ces sujets inscrits à l'ordre du jour. Il s'agit principalement de l'évolution de la cause palestinienne et les derniers développements du conflit arabo-israélien dont le processus de paix se trouve bloqué du fait de l'intransigeance d'Israël. Les participants à la rencontre de Doha aborderont par ailleurs la situation plus que préoccupante de la Syrie ou les affrontements font des dizaines de morts par jour. Mourad Medelci a relevé que la crise syrienne qui figure parmi les principaux points à l'ordre du jour au regard de «la situation dans le monde arabe qui nécessite la coordination des efforts afin de parvenir à une plateforme d'entente et l'ouverture d'un dialogue entre les parties de la crise pour trouver enfin, une solution qui prend en compte les aspirations du peuple syrien à la liberté, à la démocratie et au changement pacifique». Le ministre des Affaires étrangères ne perd pas espoir de parvenir à une solution à même de mettre une fin à l'effusion du sang entre Syriens. Pour lui, «il restait encore devant la Ligue arabe une marge de manœuvre pour résoudre la crise en Syrie à travers le soutien de l'émissaire international, M. Lakhdar Brahimi, pour convaincre les deux parties de la nécessité d'un dialogue». Sur le terrain, la situation en Syrie a pris une dimension dangereuse notamment depuis que la France et la Grande-Bretagne ont décidé d'armer l'opposition de Bachar Al Assad. Mais la ligue arabe, qui n'arrive plus à peser sur les conflits de la région, ne s'interdit pas de créer de nouvelles structures et autres organisations spécialisées. Mourad Medelci a évoqué, à cet effet, «la création d'une Cour arabe des droits de l'Homme». Concernant la situation au Sahel, M. Medelci a déclaré que «les forces de sécurité algériennes accomplissent efficacement leurs missions constitutionnelles dans la protection du pays de toute attaque». Il ajoutera que «les développements graves de la situation aux frontières suscitent notre préoccupation en raison de ses multiples conséquences sécuritaires sur tous les pays de la région, comme il est normal que l'Algérie prenne des précautions et des mesures rigoureuses le long de ses frontières pour faire face à d'éventuelles attaques». Medelci a défendu l'idée selon laquelle, «la lutte antiterroriste ne saurait aboutir sans une riposte collective et à tous les niveaux, ce qui signifie l'existence d'un impératif et d'un intérêt international commun qui exigent une coopération pour enrayer ce fléau qui porte atteinte à la sécurité et à la stabilité».