Le Conseil national interprofessionnel de la filière pomme de terre (Cnifpt), a été installé hier, lors d'une rencontre tenue à l'hôtel Sheraton, club des pins. L'organisme se donne pour mission de réguler cette filière, de la développer. Il constitue un espace de concertation entre producteurs, une interface entre les opérateurs du secteur et la tutelle. Le Cnifpt est composé de représentants d'agriculteurs, de producteurs de semences, de professionnels du stockage, de distributeurs d'intrants agricoles et des consommateurs, des représentants de la Badr, des sociétés de gestion de participation viandes et développement agricole, entre autres. Son président, Bachir Seraoui, présent à la rencontre d'hier a déclaré qu'un ensemble de questions doivent être réglées, dans le cadre de cet organisme, citant la production des semences, la mécanisation et de l'extension des superficies consacrées à la culture de la pomme de terre. Le Cnifpt tiendra sa première réunion, dans quelques jours, à Ouargla. Ses membres vont à la rencontre des producteurs de la région, pour étudier avec eux les voies et moyens à mettre en place en vue de lancer un programme de développement de production de la pomme de terre. De la pomme de terre à Ouargla, cela est-il possible ? Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, présent également à la cérémonie d'installation du Cnifpt, y croit. Il revient sur le développement de cette filière, en dehors de certaines régions connues en matière de production de la pomme de terre. Il a eu cette déclaration : «Il y a quelques années, quand on parlait de la pomme de terre à El Oued, les gens en riaient ; aujourd'hui, cette région couvre trente six pour cent des besoins nationaux en pommes de terre.» «A Ouargla, on pourra, également le faire. A Tamanrasset, la pomme de terre s'est développée et on souhaite qu'elle le soit davantage», a-t-il dit. Le ministre a par ailleurs indiqué que la production dans cette filière ne pose pas problème, qu'il y a même un surplus et que le consommateur s'offre aujourd'hui le choix entre une pomme de terre fraîchement cueillie et une pomme de terre sortie tout droit des services de stockage. En 2012, la production nationale de pomme de terre s'est située autour de 42,2 millions de quintaux, contre 38,49 millions en 2011, 32 millions en 2010, 26 millions en 2009 et 22 millions en 2008, alors que près de 100 000 hectares sont consacrés à cette filière. Cette filière compte 75 000 employés. Elle dégage 130 milliards de dinars par an de profit. «Il y a du profit dans cette filière, essayez d'en faire et en faire gagner aux autres», dira le ministre de l'Agriculture et du Développement rural. Y. S.