Le Groupe pharmaceutique allemand Merck a procédé, mercredi dernier, à l'hôtel Sheraton, Club des Pins, à la signature d'un accord de partenariat avec Novapharm, une entreprise privée opérant depuis plusieurs années dans le domaine des produits pharmaceutiques. Cet accord est jugé «important» par les deux parties, parce qu'il contribue à la «réduction» de la facture d'importation de médicaments et au «développement» de la production nationale. L'accord signé mercredi va permettre la mise en place, à Bousmail, Tipasa, d'une plateforme de production de médicaments destinés au traitement du diabète et de l'hypertension artérielle, et répond ainsi aux orientations gouvernementales d'accroître de «70%» la production locale dans le secteur pharmaceutique. Cette unité de production est un important investissement : rien que pour les équipements «cinq millions d'euros» ont été débloqués. Outre la contribution au développement du tissu industriel pharmaceutique local, ce partenariat est de nature à substituer dix millions d'euros d'importation au profit de la production nationale et ainsi diminuer les dépenses en devises étrangères de 12,5 millions d'euros. Le Dr. Karim Bendhaou, président de Merck NW Africa, à eu cette déclaration au terme de la signature de l'accord : «La signature de cette déclaration commune avec notre partenaire algérien Novapharm symbolise de manière concrète notre engagement en Algérie depuis bientôt quinze ans. A travers cet investissement majeur, nous souhaitons répondre aux besoins croissants du marché algérien en matière de traitement du diabète et de l'hypertension artérielle et ce grâce à la production de nombreux médicaments au niveau local.» «Cet investissement traduit également notre volonté de contribuer au transfert de technologie et de savoir-faire et générera également plus de 150 emplois qualifiés en Algérie», a tenu à ajouter le Dr Bendhaou. Cette unité industrielle, qui sera opérationnelle au 4e trimestre 2013, offrira une capacité de production et de distribution de 300 millions de comprimés par an. «Cette démarche a été rendue possible grâce à l'implication de l'ensemble de nos collaborateurs algériens. Nous sommes très fiers de pouvoir mener ce projet avec nos équipes locales, pharmaciens, ingénieurs et techniciens. A travers cette joint-venture nous espérons aider au développement du secteur pharmaceutique national», ainsi que l'a souligné Yassin Benamara, directeur général de Novapharm. Benamara a ajouté que le laboratoire Novapharm qui était considéré, depuis 2001, importateur exclusif de médicaments des laboratoires Merck, s'est ensuite spécialisé dans le «conditionnement local» en 2004, avant de se lancer dans la production, en vertu de nouvelles lois en 2010 et après l'obtention de l'agrément d'investissement local. Le laboratoire s'est spécialisé, selon son responsable, dans la production de près de quinze types de médicaments secs sous forme de comprimés, notamment les médicaments génériques, insistant sur sa nécessaire contribution aux côtés des producteurs locaux à la couverture de 70% des besoins nationaux en médicaments à court terme. Le protocole de partenariat cité plus haut a été signé par le président-directeur général du laboratoire Novapharm, Yassin Benamara, et par le président des laboratoires Merck en Algérie, Karim Bendhaou, en présence de cadres du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, et de Götz Lingenthal, ambassadeur d'Allemagne en Algérie. Y. S.