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Les politiques à conduire pour assurer la sécurité alimentaire en débat L'Algérie dépend entièrement des marchés internationaux des céréales et du lait
Les réformes conduites par les pouvoirs publics visant à assurer la sécurité alimentaire du pays, ont donné des résultats certains en terme de relance des investissements, d'amélioration de l'offre en produits agricoles et de création d'emplois, cependant les politiques économiques mises en œuvre, n'ont pas encore réussi à réaliser concrètement cet objectif. C'est le constat dressé, hier, à Alger par le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), M. Réda Hamiani, selon qui «la dépendance de l'Algérie des marchés extérieurs pour les produits de base de la consommation reste entière». Pour soutenir ses propos, M. Hamiani a précisé que la facture globale des importations de produits alimentaires a plus que triplé entre 2002 et 2012 passant de 2,7 milliards de dollars à 8,9 milliards de dollars, représentant ainsi une part de l'ordre de 15 à 20% du montant total des importations de l'Algérie. Le montant des importations des céréales a enregistré entre 2002 et 2012 une hausse de plus de 150%. En 2012, le volume d'importation s'est situé à 5,5 millions de tonnes de blés dur et tendre pour compenser la faiblesse de la production, qui n'a pas dépassé les 4,5 millions de tonnes. S'agissant du lait, la facture des importations a enregistré une évolution de 156% entre 2002 et 2012, passant de 492 millions de dollars à 1,2 milliard de dollar. Cette situation a interpellé le patron du FCE, car, selon lui, «elle est porteuse de dangers pour l'avenir du pays». M. Hamiani qui s'interrogeait sur la voie à suivre pour sortir de cette dépendance alimentaire a tenu à souligner que «tout renversement de tendance sur le marché international de ces produits pourrait provoquer des bouleversements désastreux pour l'économie et la société algériennes». C'est au regard de cette préoccupation que le FCE a organisé, hier à Alger, un colloque sur la sécurité alimentaire, en se focalisant sur deux produits essentiels à savoir les céréales et le lait. Cette rencontre s'est voulue un espace de réflexion autour des politiques à développer pour renverser la tendance actuelle et amorcer une évolution permettant d'assurer la sécurité alimentaire du pays à hauteur d'un seuil minimum de 70 à 80% pour les céréales et le lait. Se voulant optimiste, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa a tenu à souligner les avancées réalisées en termes de développement des deux filières. Et selon le ministre, les efforts vont se poursuivre pour relever le défi visant à assurer la sécurité alimentaire du pays d'autant qu'une synergie s'est, aujourd'hui, mise en place entre les industriels et les agriculteurs. «Aujourd'hui, les industriels sont en train de prendre conscience que pour assurer leur matière première, il faudrait qu'ils s'intéressent à l'amont agricole national», a-t-il indiqué avant d'ajouter : «Cette mise en synergie dans le cadre des filières sera le levier de la modernisation de l'agriculture.» Selon M. Benaïssa, la production agricole nationale couvre aujourd'hui 72% des besoins de la population. B. A.
Une commission de réflexion sur la rationalisation des subventions des produits de base, installée Une commission de réflexion a été installée récemment au niveau du ministère des Finances pour examiner les moyens de rationaliser les subventions de l'Etat pour les produits alimentaires de base notamment le lait et les céréales, a indiqué hier à Alger le ministre du Commerce, M. Mustapha Benbada. Le ministre qui intervenait au colloque organisé par le Forum des chefs d'entreprises (FCE) sur la sécurité alimentaire, a indiqué que ladite commission a commencé à réfléchir sur les moyens de rationaliser les systèmes de soutien aux produits de base. Parmi les facteurs qu'aura à étudier cette commission, le ministre en a cité l'instabilité des marchés mondiaux des matières premières, en raison notamment des changements climatiques, nécessitant une politique de régulation rigoureuse. Il s'agit aussi de se pencher sur le mode de consommation des Algériens de ces produits subventionnés étant donné que la consommation de ces produits, notamment le lait et les céréales, a fortement augmenté ces dix dernières années. En outre, M. Benbada a indiqué que le groupe interministériel devant examiner la possibilité d'augmenter la marge bénéficiaire ou le revenu des boulangers devrait rendre le résultat de ses travaux à la fin de la semaine en cours. Selon le ministre ledit groupe présentera après, ses suggestions au gouvernement afin de répondre aux préoccupations des boulangers. B. A.