Mais des questions ont été posées sur la légitimité de plusieurs ingérences de l'IHF, surtout celle faisant suite à l'élection de M. Azziz Derouaz, à la tête de la Fédération algérienne de handball, est guise d'exception au principe. Sans nous bomber le torse, nous pouvons affirmer que le principe de non-ingérence est le droit dont jouit chaque Etat, celui d'exercer exclusivement ses compétences relevant de son domaine national sans contrainte extérieure. Tout est parti de la décision d'alerter l'IHF dans un courrier adressé par l'ex-président de la FAHB, Djaafar Ait Mouloud. Ce dernier cite même l'actuel ministre de la Jeunesse et des Sports et l'accuse de complicité. A la suite de cette lettre, le président de l'IHF s'est adressé au Pr Rachid Hanifi, ex-président du COA, lui demandant «de faire en sorte de maintenir et de défendre l'intégrité et l'autonomie de la FAHB en stoppant l'ingérence du gouvernement algérien». Le cas échéant, le président de l'IHF menace l'Algérie de suspendre la FAHB. En d'autres termes, mettre en péril la participation de l'équipe nationale algérienne et les clubs. Cette décision jugée «inopportune et unilatérale» a provoqué l'ire du COA et du MJS et des membres fédéraux qui reprochent à l'IHF d'avoir écouté la FAHB, sans se référer à d'autres instances. Mais en quoi y-a-t-il eu ingérence du MJS dans les affaires internes de la FAHB ? Selon les textes en vigueur le secrétaire général de la FAHB est un cadre du MJS. De ce fait, celle-ci à toute la latitude de le remplacer par quelqu'un d'autre. L'instance internationale du handball dénonce, la «violation évidente des statuts de l'IHF par le ministère de la Jeunesse et des Sports algérien» et que de ce fait «elle doit protéger l'autonomie de ses fédérations membres de toute ingérence d'une tierce partie». «En cas de non-respect des dispositions desdits statuts, l'IHF est obligée de suspendre la fédération nationale en question à tous les niveaux, y compris les compétitions africaines et internationales». Revancharde à souhait, cultivant une haine particulière envers l'ex-sélectionneur national, Azziz Derouaz, l'IHF présidée par le très controversé boss Egyptien, Hassan Mostafa, remet encore en cause son élection en raison «d'irrégularités» qui ont caractérisé le scrutin. En fait, l'IHF montre encore une nouvelle fois son immixtion dans les affaires d'un Etat souverain, d'un Etat indépendant géré par les lois de la République démocratique. En réalité, il n'est pas question de non respect des règlements de l'IHF, le patron de l'instance suprême du handball mondial, ne pardonnera jamais a l'actuel président de la FAHB, Azziz Derouaz, son passage sur une chaîne de télévision privée où il a traité le premier responsable de l'IHF, Hassan Mostafa, de «bête et égoïste». Après avoir décidé de l'exclure de la liste des lecteurs de l'IHF, l'Egyptien revient à la charge et conteste son élection à la tête de la FAHB en raison «d'irrégularités» qui ont caractérisé le scrutin. Cette dernière ne tarda pas à adresser une correspondance au COA dans laquelle elle informe qu'elle ne reconnaît pas le nouveau Bureau fédéral de la FAHB, présidé par Mohamed Azziz Derouaz. L'IHF a accordé un délai de 3 mois à la Fédération algérienne de handball pour organiser une nouvelle assemblée générale élective, après celle tenue le 14 mars dernier. L'instance internationale, présidée par l'Egyptien, Hassan Mostafa, a menacé la FAHB de sanctions dans le cas où elle ne se plierait pas à ses doléances. Encore une frasque de l'IHF et une immixtion dans les affaires de l'Algérie. Un «tacle» auquel les autorités algériennes n'ont pas encore répondu et un autre défi pour le MJS et le COA ; suffisant pour faire monter la moutarde au nez entre l'IHF, le COA et le MJS. Enfin, que veut le président de l'IHF à travers ces frasques répétitives ? Que vaut le président de la Fédération internationale de handball, le Dr Hassan Mostafa, élu en 2000 à la tête de la très conservatrice Fédération internationale, que fait-il ? Douze ans après, il est toujours le grand manitou du handball mondial. Il s'est déplacé dernièrement en Algérie en tant que «médiateur» pour «sauver» le handball national. Mais en réalité, il n'a rien d'un sauveur. Il nous pompe l'air. Depuis qu'il est là, on n'a rien gagné et on ne gagnera rien aussi longtemps qu'il restera président de la Fédération internationale de handball. En tout cas depuis qu'il est président de l'IHF, il ne fait qu'accumuler les procès et les accusations. Il n'a rien d'un sauveur, il ne pense qu'à sa promotion personnelle, il n'en a cure des intérêts des Arabes et des Africains en particulier. Le président égyptien ne veut plus abandonner son fauteuil de chef. Déjà ouvertement contesté par différents membres de l'IHF sur le dossier de la lutte contre le dopage dans le handball, l'affaire des 25 000 dollars des Championnats du Monde de handball des -21 ans, que l'Egypte a organisés, c'est l'affaire de l'attribution des droits TV qui a rattrapé le dinosaure de l'IHF. Son appartement personnel de Bâle en Suisse (ville où se trouve le siège de l'IHF) a été perquisitionné par la justice suisse suite à une demande de leurs homologues allemands, dans le cadre de la plainte ouverte par la société Sport five (agence de marketing sportif) suite à l'attribution du dernier marché des droits TV des Championnats du Monde à la société UFA Sport. Hassan Mostafa est suspecté d'avoir reçu des rétro-commissions (602 000 euros) pour assurer la victoire d'UFA Sport dans l'appel d'offres. L'année 2012 se termine de manière très négative pour le mentor du handball international, qu'il dirige d'une main de fer depuis maintenant plus de 12 ans ! Y. B.