Le premier groupe de hadji algérien est arrivé à La Mecque, en provenance de Médine, mercredi dernier. L'édition du hadj 2008 semble être prise à bras-le-corps par l'Etat algérien. Deux mots d'ordre reviennent comme des leitmotiv : assurer les meilleures conditions aux pèlerins et donner une bonne image du pays. A cet effet, et afin d'encadrer convenablement la délégation algérienne, plusieurs services de sécurité, d'assistance et du gouvernement ont été mis à contribution, à l'image des ministères des Affaires étrangères, de l'Intérieur et des Collectivités locales, des Affaires religieuses et des Wakfs, de la Santé, du Tourisme et des Transports, ainsi que l'ambassade d'Algérie en Arabie saoudite et la compagnie Air Algérie. En matière de nouveauté, dès l'année en cours, un organisme a été créé pour chapeauter toutes les opérations du hadj et de la omra. Il s'agit de l'Office national du hadj et de la omra (ONHO). Ce dernier en plus de l'organisation se chargera de recenser les problèmes dans le but d'améliorer les prestations. Une commission de contrôle et de suivi procède également à l'évaluation du travail des différents membres de la mission. Du côté de la prise en charge et des avantages dont profitent les pèlerins algériens de l'édition 2008 plusieurs actions sont à signaler. Premièrement, la décision prise lors du conseil interministériel du 6 juillet dernier et entérinée par la convention signée début octobre entre le ministère de la Solidarité nationale et celui des Affaires religieuses, à savoir la contribution de l'Etat à l'allègement du coût financier au titre des prestations fournies aux hadji. Ainsi, du montant effectif du hadj de 340 000 DA, le pèlerin ne devra payer que 283 500 DA (y compris le billet d'avion, l'hébergement et le transport aux Lieux saints). Ce sont donc pas moins de 108 millions de DA qui sont mis à la disposition de l'ONHO à cet effet. 14 000 hadji sur 36 000 en partance d'Algérie sont pris en charge par des agences de voyages. Elles sont 26 réparties sur le territoire national à avoir reçu l'aval du ministère des Affaires religieuses pour mener à bien cette mission. Le premier responsable du secteur, M. Ghlamallah, n'a pas manqué d'appeler les agences sélectionnées à respecter leurs engagements envers les pèlerins. Une importante campagne de sensibilisation a été mise en route dans les mosquées, à travers les médias lourds et la presse écrite pour apprendre aux hadji les rites à accomplir et les comportements à adopter sur les lieux du pèlerinage. Des journées d'information montrant des maquettes de la Kaaba et autres Lieux saints ont été organisées. Un site Internet a même été mis à la disposition des hadji pour les renseigner sur leurs droits et obligations, en attendant la confection de deux guides, l'un destiné aux membres de la Baatha et l'autre à l'intention des pèlerins. La prise en charge des hadji au niveau des aéroports algériens a aussi connu des améliorations. Au niveau de l'aéroport d'Alger, à titre d'exemple, un dispositif spécifique a été mis en place par la société de gestion des services et infrastructures aéroportuaires d'Alger depuis le 13 novembre (date du premier départ pour le hadj). 120 mouvements d'avions supplémentaires seront assurés par Air Algérie et Saudia Airways. Un terminal de l'aéroport aménagé spécialement pour les groupes de hadji a été affecté à l'opération. L'arrivée à Djeddah des pèlerins algériens se déroule «normalement», affirmait, jeudi dernier à Alger, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, M. Bouabdellah Ghlamellah. «Normalement» est l'adverbe utilisé également par le directeur de la mission du hadj à Médine, s'agissant du déroulement des opérations d'accueil, d'orientation et de prise en charge sanitaire sur place. Préalablement, le consul général d'Algérie à Djeddah, M. Sallah Attia, dans une déclaration à l'APS lors de l'arrivée du premier groupe de hadji algériens, se félicitait des efforts consentis par l'Algérie et a précisé que la délégation de l'ONHO a retenu les meilleurs sites pour l'hébergement des pèlerins. Sur les lieux, il y a une autre nouveauté, à savoir que des agents de la Protection civile accompagnent les hadji, leur dispensant des soins, recherchant les égarés et les accompagnant à leurs lieux d'hébergement. Notons que la mission du hadj 2008 compte 800 membres tous secteurs confondus. A se fier aux déclarations des responsables du hadj, tout se passe donc «normalement». Pour l'heure, en attendant les appréciations de la commission chargée du suivi des opérations et le retour des premiers concernés (les pèlerins eux-mêmes), aucune difficulté relative à la prise en charge des pèlerins n'est signalée. S. A.