Par Amirouche Yazid Au sein du RND, les dissensions et les divergences sont tellement inconciliables que le parti peine à dépasser la phase des instances provisoires imposées par le départ d'Ahmed Ouyahia. L'option portant sur la désignation d'Abdelkader Bensalah en tant que SG par intérim a manifestement de l'avenir. Un communiqué signé par la porte-parole du parti, Mme Nouara Djaafar, annonce la tenue d'une session extraordinaire le 20 juin prochain. La décision a été prise à l'issue de la réunion du Conseil national du RND, avant-hier à Alger. Il a été demandé par ailleurs aux bureaux de wilayas à se préparer pour la circonstance. Et dans sa quête de réunifier la famille, la commission technique a adressé aux membres du parti un mémorandum qui ne trompe pas sur la fissure qui frappe la seconde force politique, née en 1997 et talonnée par le MPA, arrivé quant à lui, dans le cru de 2012. Dans ce mémorandum, il est expliqué, selon le même document, comment est-il possible pour un militant de récupérer un tel statut. L'objectif de cette mesure est de permettre aux cadres et autres militants du parti, exclus sous le règne d'Ahmed Ouyahia, de reprendre leur place au sein du parti et de ses instances. Sachant ainsi qu'il est aventureux d'aller vers une nouvelle session de son congrès, le RND tente tant bien que mal d'assainir un peu ses rangs traversés par des intérêts en conflit. Une commission organique a été installée afin de recueillir les avis sur le fonctionnement et la gestion du parti. L'objectif est visiblement de donner la parole à ceux qui n'ont pas cessé d'évoquer des lacunes dans le fonctionnement organique du parti. Des griefs ont été ainsi retenus aussi bien au niveau de la direction nationale que dans les instances locales. En tout état de cause, le Rassemblement national et démocratique se donne encore deux mois pour aplanir les divergences qui couvent au sein du parti depuis le départ de l'ex-secrétaire général, Ahmed Ouyahia, au mois de janvier 2013. Après ce départ, le RND s'est contenté de simuler un compromis, au moins pour une période de transition, autour d'Abdelkader Bensalah en attendant de réhabiliter les organes du parti. Le malaise a fini par s'avérer plus profond que le présentait des membres du parti. La durée de l'intérim en est la preuve. Jusqu'à quand va durer cette situation d'un RND sans direction à une année des élections présidentielles ? A. Y.