Un puissant séisme de 7,7 de magnitude a frappé, hier, le sud-est de l'Iran a annoncé le Centre iranien de sismologie. L'épicentre se trouve à proximité de la ville de Khash dans le Sistan-Balouchistan, près de la frontière pakistanaise à 18 kms de profondeur. Un bilan provisoire fait état de 70 morts en Iran et 34 au Pakistan voisin. Ce séisme, le plus important depuis plus de 50 ans a, selon les autorités iraniennes, touché une zone reculée. Le bilan ne devrait pas être aussi lourd qu'en 2003. À l'époque la ville de Bam dans le Sud a été ébranlée par un séisme qui a fait 26 000 morts soit le quart de la population de la ville. La secousse d'hier a été évaluée à une magnitude de 7,7 par le Centre iranien de sismologie. «C'est la plus forte secousse dans le pays depuis 1957», a affirmé Mehdi Zareh, un responsable du Centre, cité par l'agence Isna. Le centre américain de géophysique a indiqué qu'il était d'une magnitude de 7,8. «L'épicentre du séisme est situé dans une zone désertique de la province du Sistan-Balouchistan. Les villes les plus proches, Saravan et Khash, ont subi quelques dégâts», a affirmé un responsable du Centre national de gestion des crises, Morteza Akbar-Pour. Ce tremblement de terre succède à un précédent séisme qui a fait également une quarantaine de morts dans le sud-ouest du pays la semaine dernière. Cinq équipes de secours ont été envoyées sur place depuis les villes voisines de Saravan et Khash pour évaluer les dégâts, selon le chef du Croissant-rouge iranien Mahmoud Mozafar, cité par l'agence Isna. La secousse, qui a frappé à 15H14 locales, a été ressentie au Pakistan et notamment dans la capitale Islamabad où des bâtiments ont tremblé. Dans la plus grande ville du pays, Karachi, de nombreuses personnes ont précipitamment quitté les bâtiments, terrorisés, selon des témoins. Le séisme a fait au moins 34 morts au Pakistan voisin, ont indiqué des sources hospitalières. Dans les pays du Golf, qui ne sont nullement habitués aux activités sismiques, les populations ont ressenti de nombreuses secousses. La panique s'est emparée des habitants de ces monarchies qui ont, jusqu'ici, été épargnées par les tremblements de terre. A Dubaï, aux Emirats Arabes Unies, pays le plus proche de l'Iran, on a été obligé d'évacuer les tours et les immeubles du front de mer. G. H. /Agences