Par Youcef Salami La première phase de recherche dans le périmètre de Hassi Bir Rekaiz (bassin de Berkine), conduite par Sonatrach en partenariat avec le Thaïlandais Pttep et le Chinois Cnooc, a mis en évidence de nouvelles accumulations d'huile dans trois puits, c'est une bonne nouvelle pour la Compagnie nationale des hydrocarbures. Dans un communiqué rendu public, jeudi 18 avril, il est mentionné que Sonatrach et ses deux partenaires «ont honoré les obligations contractuelles de la première phase de recherche, consistant en le forage de neuf (9) puits d'exploration». Durant cette campagne de forage, y est-il écrit, qui a commencé en décembre 2011, sept puits (7) ont été testés donnant lieu à des débits d'huile et de gaz associés très satisfaisants, et un puits positif par diagraphies qui sera testé incessamment. Sonatrach a livré un ensemble d'indications techniques sur ces opérations de forage. Elle a ainsi noté : le puits SAB-1 (Sahane Bagas-1) a produit 15,3 m3/h d'huile à partir du réservoir Trias Argileux gréseux inférieur (Tagi) et 2,34 m3/h d'huile à partir du réservoir Grès de Ouargla (Ordovicien). Le puits RDA-1 (Rhourde Abadje-1) a produit 3,2 m3/h d'huile à partir du réservoir Tagi. Le puits RHF-1 (Rhourd Rhorfat-1) a, quant à lui, produit 3,16 m3/h d'huile à partir du réservoir Ordovicien. Par ailleurs, la Compagnie nationale des hydrocarbures et ses partenaires vont entreprendre des travaux complémentaires sur ces découvertes pour en apprécier l'étendue en vue de les développer dans le sillage des projets inscrits dans le bassin de Berkine. Dans ce contrat, Sonatrach détiennent 51% de parts, et Cnooc et Pttep 24,5% chacune. Toujours dans le secteur des hydrocarbures, et selon une déclaration faite jeudi par le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, le complexe gazier de Tiguentourine (Illizi), reprendra totalement ses activités fin 2013. Yousfi s'exprimait en marge d'une séance de questions orales au Conseil de la Nation. La plateforme gazière de Tiguentourine assure 12% de la production de gaz, soit neuf milliards de m3. Elle a repris sa production partiellement en février dernier avec la mise en service du premier train d'une capacité de trois milliards de m3. Le site est géré conjointement par Sonatrach, le Britannique BP et le Norvégien Statoil. Le ministre de l'Energie a par ailleurs évoqué la problématique de l'emploi dans les régions du Sud, soulignant que le secteur dont il a la charge travaillait sur le dossier dans le cadre des comités intersectoriels installés pour gérer cette question. Le dossier de l'emploi dans les wilayas du sud a fait l'objet d'une instruction du Premier ministre le 11 mars dernier, alors que les comités intersectoriels chargés du suivi et de la mise en œuvre de cette instruction ont été installés officiellement le 14 mars dans les wilayas d'Adrar, d'Illizi, de Tindouf et de Tamanrasset. Ces comités regroupent les directeurs des secteurs de l'emploi, de la formation et de l'enseignement professionnels, de l'énergie et des mines, de l'agriculture et du développement rural, du commerce, du tourisme et de l'artisanat, de l'industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement, les chefs des agences locales de l'emploi, les inspections du travail et les antennes locales du registre de commerce. Sur un autre sujet, le ministre a affirmé que Sonatrach avait consacré près de 91 milliards de dinars à la prévention, à la sécurité et à la protection de l'environnement, indiquant que le secteur de l'énergie et des mines a mis au point un «programme ambitieux» à moyen terme (jusqu'à 2016) pour «la réhabilitation», «la sécurisation» et «la modernisation» des raffineries existantes en vue d'augmenter leurs capacités de production dans le respect des normes internationales relatives à la protection de l'environnement. Yousfi a également souligné que Sonatrach a affecté 120 millions de dinars à la réalisation et la réhabilitation d'unités de traitement des rejets liquides et des déchets industriels, notamment les boues de forages. Et les rejets provenant de la raffinerie de Skikda ? Le ministre a formulé cette réponse à ce propos : «Le problème résidait dans le fait que l'unité de traitement des rejets «ne répondait plus aux normes requises», d'où les mesures préventives prises pour empêcher le déversement d'hydrocarbures dans les canalisation d'évacuation de la zone industrielle outre la mise en place d'un système de contrôle de la qualité des rejets. Ces mesures sont «conjoncturelles», selon Youcef Yousfi. Et de rassurer : les raffineries sont «contrôlées de manière rigoureuse et régulière», rappelant que la Compagnie nationale des hydrocarbures entamait un programme de réhabilitation et de modernisation des raffineries de Skikda, d'Alger et d'Arzew à travers la réalisation de nouvelles unités de traitement des rejets dont certaines seraient mises en fonction en 2013. Dans un autre chapitre, le ministre de l'Energie a indiqué que la réalisation de projets de gazoducs, traversant des sites urbains, s'est faite dans le respect des lois en vigueur, ajoutant que le secteur de l'énergie et des mines «est nullement responsable» de cette situation, les habitations ayant été construites après la réalisation des gazoducs. Onze gazoducs et oléoducs traversent la wilaya de Relizane sur 90 km linéaires. 2 000 habitations ont été construites sur le passage de ces pipelines, selon le ministre qui a précisé que le règlement de cette question nécessitait l'implication de toutes les parties. Yousfi a annoncé un projet de déviation de deux pipelines d'une longueur de 110 km à Relizane en vue de les éloigner des agglomérations précisant qu'un appel d'offres était en cours de préparation à cet effet. Pendant ce temps, Sonatrach a cessé toute activité au niveau des pipelines qui représenteraient un danger pour les agglomérations. Y. S.