Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Les pouvoirs publics doivent s'engager concrètement dans la lutte contre les maladies non transmissibles Elles affectent négativement le développement dans le Continent africain
Leurs conséquences sur la vie des personnes touchées et leur incidence sur leur développement sont indescriptibles. Les maladies non transmissibles ne sont pas moins nocives en ce qu'elles peuvent être invalidantes et même provoquer le décès du malade. Ce n'est pas pour autant que les pays à forte prévalence (Africains surtout) s'en préoccupent outre mesure alors qu'ils sont tenus d'en réduire la survenance et l'impact dans le cadre de la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a tiré la sonnette d'alarme il y a deux ans et a tracé un programme de lutte en direction des pays touchés. C'est suite à la Déclaration de politique sur les maladies non transmissibles (MNT), adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies en 2011, que l'OMS a élaboré un cadre mondial «pour permettre de suivre les progrès accomplis en matière de prévention et de maîtrise des principales maladies non transmissibles (maladies cardiovasculaires, cancers, affections respiratoires chroniques et diabète) et des facteurs de risque associés». Un document qui comprend 9 cibles générales et 25 indicateurs et qui sera soumis aux Etats membres lors de la prochaine Assemblée mondiale de la santé qui se tiendra à Genève le mois prochain. D'ores et déjà, une rencontre regroupera à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 26 du mois en cours, à Addis-Abeba, en Ethiopie, les ministres africains de la Santé qui débattront de ce sujet. Cette 6e conférence (des ministres africains de la Santé) aura pour thème «l'impact des maladies non transmissibles et des maladies tropicales négligées sur le développement en Afrique». Les organisateurs ont tenu à relever que «le fardeau que constituent les maladies transmissibles et non transmissibles, les blessures et les traumatismes, y compris leur impact social, affecte négativement le développement en Afrique». Ils ont également fait savoir que «le taux alarmant des décès et des invalidités dues aux Maladies non transmissibles (MNT) en Afrique est de plus en plus ressenti, avec les maladies chroniques de plus en plus fréquentes liées aux changements démographiques, sociaux et comportementaux et à l'urbanisation». Il faut savoir que les MNT tuent plus de 36 millions de personnes chaque année, dont près de 80% dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. Selon l'OMS, «l'augmentation des maladies chroniques non transmissibles représente un énorme défi. Pour certains pays, il n'est pas exagéré de décrire la situation comme une catastrophe imminente, une catastrophe pour la santé, pour la société et surtout pour les économies nationales». Il est également signifié, toujours par l'OMS, que ces maladies «portent un double coup au développement. Elles provoquent des milliards de dollars de pertes pour le revenu national et entraînent chaque année des millions de personnes au-dessous du seuil de pauvreté». La conférence qui s'ouvre aujourd'hui permettra de partager les expériences et les informations sur les programmes et les activités de santé et d'évaluer les progrès accomplis dans la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) en matière de santé. L'OMS préconise des politiques qui amèneraient les gouvernements à lutter contre les MNT, assurant que «des millions de décès pourraient être évités si l'on appliquait de façon plus stricte les mesures qui existent aujourd'hui. Il s'agit de politiques visant à promouvoir une action gouvernementale contre les MNT, une réglementation antitabac plus stricte et une alimentation saine et l'exercice physique, tout en réduisant l'usage nocif de l'alcool et en améliorant l'accès aux soins de santé essentiels». R. M..