Le nouveau président de l'Union africaine de gymnastique (UAG), l'Algérien Ali Zaâter, s'est dit «fier» et «très heureux» de succéder à son compatriote et «aîné» Mohamed Yamani à la tête de l'instance africaine pour le mandat olympique (2013-2016), à Alger lors des travaux de l'assemblée générale. «Je suis fier et très heureux de succéder à notre aîné Yamani qui constitue une référence pour nous tous et qui sera difficile à égaler. Ce fut des mois de tension extrême mais finalement tout s'est bien passé», a déclaré M. Zaâter à l'APS à l'issue de son élection «J'ai bénéficié d'un excellent encadrement et de la notion de solidarité nécessaire», s'est-il félicité. «Que ce soit la Fédération algérienne de gymnastique, le Comité olympique algérien ou le ministère de la Jeunesse et des Sports, j'ai eu toutes les parties à mes côtés, c'était une histoire de cause nationale», a-t-il ajouté. M. Zaâter, secrétaire général de l'UAG depuis une vingtaine d'années et chef de cabinet auprès du président du Comité olympique algérien, a récolté treize voix des membres du Comité exécutif, contre deux pour son concurrent tunisien, Faycel Ben Ali Zemni, patron de la Fédération tunisienne de gymnastique, alors qu'un bulletin a été déclaré nul. Le troisième candidat, Jerry Masia, président de la Fédération sud-africaine de la discipline, s'est retiré de la course. L'Union africaine de gymnastique compte aujourd'hui 24 fédérations, dont les gymnastes participent régulièrement à tous les événements du calendrier de la Fédération internationale (FIG). Evoquant le travail qui l'attend à la tête de l'UAG, M. Zaâter a expliqué que «la tâche sera difficile» mais qu'il ne sera pas dépassé puisqu'il comptera sur son expérience d'une vingtaine d'années comme secrétaire général de l'instance africaine. «Nous allons continuer le travail entamé par Mohamed Yamani depuis la création de l'UAG, soit depuis 20 ans, tout en essayant d'entreprendre une nouvelle dynamique», a-t-il fait savoir. Il a indiqué, par ailleurs, qu'il allait faire de la formation de techniciens son cheval de bataille pour le prochain mandat olympique. «Nous allons réfléchir sur comment apporter notre soutien aux trois zones que compte l'UAG, à savoir le Centre, le Nord et le Sud. Nous axerons notre travail sur la formation de techniciens à travers ces trois zones pour, qu'à leur tour, ils forment les gymnastes de demain», a ajouté le nouveau patron de l'instance africaine. Samedi matin, M. Yamani avait assuré qu'il était «en train de se battre avec le président de la Fédération internationale de gymnastique, Bruno Grandi, pour que l'Afrique ait des places officielles aux Jeux Olympiques (JO) et non plus de wild cards, comme c'est le cas actuellement». Interrogé sur ce point, M. Zaâter a affirmé que l'idéal serait «une qualification aux JO à partir des Jeux Africains» mais que le dernier mot revenait à l'instance internationale. «Il devrait y avoir dimanche, juste avant la fin des travaux de l'assemblée générale, une communication de M. Grandi, qui sera lue par son représentant suisse, Norbert Bueche, chargé des statuts-FIG, à ce sujet», a conclu M. Zaâter. Par ailleurs, six techniciens algériens sont candidats aux côtés de 49 concurrents pour entrer dans les différents comités techniques. Les Algériens Khadidja Zeroc et Mohamed Smaïl Hadji ont été élus respectivement aux comités «Aérobic» et «Gymnastique artistique masculine».