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Les données sur le commerce extérieur plus régulières et dans un «temps record» Selon le Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes
Ce n'est pas encore en temps réel et avec force détails que seront connues les données sur le commerce extérieur. Toutefois, un grand pas vient d'être franchi dans ce sens puisque selon le Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis) des Douanes, elles (les données ndlr) deviendront plus régulières et seront communiquées dans un «temps record». Et cela grâce à l'application, dès 2015, d'un nouveau système informatique douanier centralisé. C'est ce que vient de faire savoir le Cnis par la voie de son nouveau directeur, M. Noureddine Allag, repris hier mercredi par l'APS. Ce dernier a aussi indiqué que cette gestion centralisée des opérations de dédouanement sera effective à travers la mise en œuvre, à l'horizon 2015, de la nouvelle version du système d'information et de gestion automatisée des Douanes (Sigad-2) et conduira à moyen terme à une «industrialisation» des statistiques du commerce extérieur en Algérie. Toujours d'après ce responsable et devant le volume important des importations «il devenait nécessaire d'opérer en mode de gestion centralisée des données». Et d'arguer : «Après 20 ans de régime décentralisé du dédouanement, couplé à un traitement centralisé de l'information, cela n'a fait que retarder et compliquer la tâche au Cnis», et de poursuivre, «aujourd'hui les Douanes algériennes, ayant acquis une expérience avérée en matière d'applications informatiques spécifiques, vont enfin pouvoir passer à une gestion centralisée». Et pour être plus explicite le directeur du Cnis a précisé : «Avec le Sigad2, qui changera peut être d'appellation, le port d'Alger par exemple, qui possède actuellement un serveur autonome, deviendra un simple poste de travail pour le Cnis.» Allag a également avancé que «grâce à ce système, la production des statistiques sur le commerce extérieur sera très abondante et à des périodicités très réduites». Comment cela va se traduire sur le terrain ? «Si une personne désire avoir une information statistique dans la journée, elle l'aura dans la journée», a soutenu le directeur du Cnis. Ce dernier a tenu également à rappeler qu'«actuellement le délai le plus court pour la production des statistiques du Cnis, qui représentent la source principale d'information sur le commerce extérieur en Algérie, est d'un mois, et les statistiques sont rendues publiques via la presse tous les trois mois». Ainsi, d'après cette même source, «le centre se verra dans deux ou trois ans extrapoler vers tous les besoins et vers tous les secteurs au niveau national et dans des temps records». Interrogé sur le coût de ce nouveau système informatique, M. Allag s'est contenté de souligner qu'il n'était pas très coûteux du moment qu'il a été totalement conçu par les informaticiens du centre eux mêmes. «Si on avait acheté le produit clé en main, ça aurait été très coûteux et le Cnis serait toujours dépendant en termes de maintenance, mais c'est un logiciel développé par le centre lui même», s'est-il réjoui. Comme il a tenu aussi à témoigner que cette nouvelle gestion n'aurait pu être mise en place sans l'amélioration du réseau de transmission des données, géré par le Cnis et «à la faveur notamment de l'augmentation des ressources affectées à la DGD ces dernières années», a précisé le premier responsable du Cnis. A propos du recouvrement fiscal des Douanes, il a, selon Allag, augmenté à son tour de 180% entre 2006 et 2012, passant de 284 milliards de dinars à 791 milliards de dinars. Il a évoqué en outre la décision de la Direction générale des Douanes (DGD) d'appliquer «l'obligation de résultats» à travers la mise en place d'un «dispositif de performance des services opérationnels». M. Allag a avancé que ce procédé sera entièrement automatisé d'ici la fin de l'année pour être effectivement opérationnel dès 2014. «Nous avons mis en place un nouveau système d'information de ce dispositif qui permet d'évaluer la performance de chaque recette, de chaque service et même de chaque responsable», a-t-il fait savoir. Le directeur du Cnis a aussi indiqué, pour souligner l'importance de l'automatisation d'un tel système, que «l'administration douanière, qui avait senti la lourdeur de ses effectifs dans l'exécution de leurs tâches, exigera désormais à ce que les dépenses qu'elle engage soient accompagnées d'un retour de l'investissement». Et de poursuivre : «Les prévisions financières établies annuellement par la DGD seront ainsi définies non pas au niveau global mais au niveau de chaque recette pour constituer un paramètre de contrôle.» Allag a enfin fait savoir qu'une nouvelle application informatique relative au statut de l'opérateur économique agréé (OEA) a été déjà mise en œuvre par le Cnis alors qu'une autre, portant sur une décentralisation de la gestion des ressources humaines, devra à son tour être opérationnelle avant la fin de l'année. Z. A./APS