Les données sur le commerce extérieur produites par le Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis) des Douanes deviendront plus régulières et seront communiquées dans un «temps record» grâce à l'application, dès 2015, d'un nouveau système informatique douanier centralisé, a-t-on appris hier auprès du Centre. Cette gestion centralisée des opérations de dédouanement sera effective à travers la mise en œuvre, à l'horizon 2015, de la nouvelle version du système d'information et de gestion automatisée des Douanes (Sigad-2) et conduira à moyen terme à une «industrialisation»des statistiques du commerce extérieur en Algérie, a indiqué le nouveau directeur du Cnis, Noureddine Allag. Après 20 ans de gestion décentralisée du dédouanement, couplée à un traitement centralisé de l'information, une situation qui retardait et compliquait la tâche au Cnis, selon son directeur, les Douanes, ayant acquis une expérience avérée en matière d'applications informatiques spécifiques, vont enfin pouvoir passer à une gestion centralisée. Grâce à ce système, la production des statistiques sur le commerce extérieur sera «très abondante et à des périodicités très réduites», a-t-il prédit. Actuellement le niveau le plus bas pour la production des statistiques du Cnis, qui représentent la source principale du commerce extérieur en Algérie, est d'un mois, des statistiques qui sont rendues publiques via la presse tout les trois mois. Ainsi, le Centre se verra dans deux ou trois ans «extrapoler vers tous les besoins et vers tous les secteurs au niveau national et avec des temps record», selon son premier responsable. Interrogé sur le coût de ce nouveau système informatique, M. Allag s'est contenté de souligner qu'il n'était pas très coûteux du moment qu'il est totalement maîtrisé par les informaticiens du Centre eux-mêmes. Cette performance a été surtout le fruit de l'amélioration du réseau de transmission des données, géré par le Cnis, à la faveur notamment de l'augmentation des ressources affectées à la DGD ces dernières années, selon lui. Le recouvrement fiscal des Douanes a augmenté à son tour de 180% entre 2006 et 2012, passant de 284 milliards de DA à 791 milliards. Evoquant par ailleurs la décision de la direction générale des Douanes (DGD) d'appliquer «l'obligation de résultats» à travers la mise en place d'un «dispositif de performance des services opérationnels», M. Allag a avancé que ce dispositif sera entièrement automatisé d'ici à la fin de l'année pour être effectivement opérationnel dès 2014. «Nous avons mis en place un nouveau système d'information de ce dispositif qui permet d'évaluer la performance de chaque recette, de chaque service et même de chaque responsable», a-t-il fait savoir. L'administration douanière, qui avait «senti la lourdeur de ses effectifs dans l'exécution de leurs tâches», exigera désormais à ce que les dépenses qu'elle engage soient accompagnées d'un retour de l'investissement, a-t-il dit pour souligner l'importance de l'automatisation d'un tel système. Une nouvelle application informatique relative au statut de l'opérateur économique agréé (OEA) a été déjà mise en œuvre par le Cnis alors qu'une autre, portant sur une décentralisation de la gestion des ressources humaines, devra à son tour être opérationnelle avant la fin de l'année.