Le président de République, Abdelaziz Bouteflika, a fait, hier à 12h30, un accident ischémique transitoire sans séquelles, a annoncé le directeur du Centre national de la médecine sportive, le professeur Rachid Bougherbal. «Les premières investigations ont été déjà entamées et son excellence le président de la République doit observer un repos pour poursuivre ses examens», a-t-il ajouté, tout en rassurant que son état de santé «n'occasionne aucune inquiétude». Il s'agit d'une atteinte d'origine vasculaire au niveau du cerveau qui provoque des troubles neurologiques durant moins d'une heure. Cet accident ne laisse aucune trace radiologique ni neurologique. Il est dû en général au passage d'un caillot dans l'une des artères des vaisseaux du cerveau. Il le bouche momentanément avant de disparaître sans que subsistent de signes de souffrance locale (aucune nécrose des tissus notamment). Selon les explications du Professeur M. Zuber, chef du service de neurologie et neurologie vasculaire à l'hôpital St-Joseph à Paris. Le signes de l'AIT, comme désigné dans le jargon médical, sont les mêmes que ceux de l'accident vasculaire cérébral (AVC) : paralysie d'un côté du visage ou du corps (hémiplégie), troubles de la sensibilité sur un côté du corps (hémianesthésie), troubles de la parole (aphasie), troubles visuels (perte de la moitié du champ visuels sur les deux yeux, vision double, trouble visuel sur un seul œil), troubles de l'équilibre. Ces manifestations ne durent cependant que quelques minutes à une heure avant de disparaître complètement sans séquelles. Il est à noter que les maux de tête ne sont pas des signes d'AIT, affirme le Professeur Zuber. Selon cet avis médical autorisé et selon les affirmations du Professeur Bougherbal, le président de la République est hors de danger, il a, néanmoins, besoin de repos. Ce qu'on peut noter en revanche, c'est que l'annonce soit faite par le médecin du président et non par les services de communication de la Présidence. L'essentiel c'est que l'opinion nationale soit informée sur l'Etat de santé du Président. Par ailleurs, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a, de son côté, rassuré, hier, depuis Béjaïa, sur l'état de santé du Président, affirmant que son état de santé «n'est pas du tout grave». «Il y a quelques heures, le Président a eu un petit malaise et a été hospitalisé mais sa situation n'est pas du tout grave», a déclaré M. Sellal lors de sa rencontre avec les représentants de la société civile, dernière étape de sa visite de travail dans la wilaya de Béjaïa. «Les premières investigations ont été déjà entamées et son excellence le président de la République doit observer un repos pour poursuivre ses examens», avait-il ajouté, tout en rassurant que son état de santé «n'occasionne aucune inquiétude». A. G.